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1912, savoir-faire Britannique au cœur du rugby de Perpignan

À retrouver dans l'émission
Hélène Legrais
Du lundi au vendredi à 07h25
De

Ces Britanniques sont venus dans les Pyrénées-Orientales pour une raison précise : optimiser notre jeu en matière de rugby. Retour au début du XXe siècle avec Hélène Legrais.

Illustration : rugby
Illustration : rugby © Getty - Richard Newstead

Le lundi c’est rugby et pour en arriver à celui que joue l’USAP actuellement, il en a fallu des évolutions … celui de la Belle Epoque était encore un peu fluctuant.

Le rugby se met en place petit à petit … imaginez qu’au début, il n’y avait pas d’arbitre, on jouait les mêlées debout et on ne gagnait pas de points quand on aplatissait le ballon derrière la ligne, seulement le droit d’essayer d’en marquer au pied, en bottant entre les poteaux. Ce dérivé du football nous vient d’Angleterre. Il a passé la Manche pour arriver au Havre et de là à Paris. 

Ce n’est qu’ensuite qu’il s’est diffusé dans toute la France et qu’il a trouvé un terreau particulièrement fertile, un terroir de prédilection pourrait-on dire, dans le Sud. Pour crédibiliser ce jeu, qu’on appelle encore le football-rugby d’ailleurs, les instances sportives françaises font venir des joueurs britanniques reconnus qui endossent même le maillot de l’équipe de France comme Rutherford en 1906. 

Parmi ces rugbymen-missionnaires chargés de porter la « bonne parole » du bon rugby, il y a des Gallois comme Potter … non, pas Harry, Tom Potter qui écrit, en Français, un « manuel tactique du rugby moderne ». Potter donc et son ami Rowland Griffith à qui l’Association Sportive Perpignanaise fait appel en 1912.

Il y a une raison particulière ?

Une crise terrible a en effet éclaté au club à la fin de la saison précédente. Gilbert Brutus, le capitaine, qui a la tête près du bonnet, ulcéré par des critiques a quitté le terrain au beau milieu d’un match contre le SCUF, un club parisien, au stade de la route de Thuir. Sanctionné par ses dirigeants, il a carrément claqué la porte de l’ASP pour aller fonder un club concurrent au Vernet, le SOP, Stade Olympien Perpignanais. 

L’ASP, ébranlée, resserre les rangs et recherche une recrue qui pourra l’aider à assoir son ascendant sur son nouveau rival. Rowland Griffith vient de disputer la finale du championnat avec le Racing Club de France. Malgré deux essais de Géo André, les Parisiens ont été battus à Toulouse 8 à 6. Le Gallois, blessé, n’a pas été aussi percutant que d’habitude.

C’est cependant en héros qu’il est accueilli à Perpignan le 1er juillet 1912. Il doit assumer le double rôle de capitaine et d’entraîneur. Cinq cents personnes se massent sur les gradins du stade de la route de Thuir pour assister à un premier entrainement, que dis-je à la première leçon donnée par Griffith : sortie de mêlée, feintes, passes rapides, passes redoublées, le public est aux anges. Le grand blond aux yeux de brume est aussitôt adopté !  

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