Albert Mathern, ancien secrétaire général de la mairie de Drusenheim
Grand angle ce vendredi sur le jumelage qui unit depuis plus de 50 ans Saint-Léonard-de-Noblat, en Haute-Vienne, et Drusenheim. Une centaine de Miaulétous est actuellement en Alsace dans le cadre de ce jumelage.
Saint-Léonard-de-Noblat et Drusenheim ont tissé des liens depuis le 31 août 1939 quand, à l'approche de la guerre, 1.600 habitants de la commune alsacienne ont été obligés de quitter précipitamment leur village pour venir à Saint-Léonard-de-Noblat. Ils y sont restés un an.
Depuis 1969, des échanges réguliers ont lieu entre les deux villes. Albert Mathern est l'ancien secrétaire général de la mairie de Drusenheim, et aujourd'hui correspondant pour les Dernières Nouvelles d'Alsace. Il est un fin connaisseur de l'histoire du jumelage et pour lui, les quelque 30 années qui ont passé s'expliquent par le contexte historique : "Il y a eu en 1953 le procès de Bordeaux, c'est à dire celui d'Oradour-sur-Glane, avec 13 Alsaciens malgré-nous qui ont été accusés et condamnés, puis amnistiés par la suite... Et puis le maire de l'époque avait aussi bien d'autres soucis, ce qui n'était pas le cas du jeune maire, Pierre Schott, élu en 1965 et passé quand il était plus jeune à Saint-Léonard-de-Noblat."