À vos côtés, pour la Nuit de Solidarité

La Nuit de la solidarité c'est cette nuit. Un rendez-vous pour identifier les profils des sans-abris, les aider et faire un état des lieux pendant cette crise. 2000 bénévoles et 400 professionnels se sont donnés rendez-vous ce soir ! On est allé à votre rencontre pour en parler. 

Vincent est le premier à répondre à Quentin ce matin. Il est chargé d'affaires dans le bâtiment et il travaille sur le Théâtre de la ville, en pleine restauration : "On casse tout, il garde juste les murs et on remet tout à neuf", nous dit Vincent qui prévoit des travaux pendant encore un an. La nuit de la solidarité, il ne connaissait pas mais "c'est une chose importante à développer". Chez lui, à Brétigny-sur-Orge, il n'est pas sûr que ça soit efficace : "Je ne sais pas… Les sans-abris, on en a pas vraiment, on ne les voit pas vraiment. Je ne sais pas si on pourrait vraiment aider les gens dans le besoin pendant une nuit". 

Lionel nous vient de l'Essonne. Et la Nuit de la Solidarité, il trouve ça bien : "Les gens ont besoin d'aide. Une assistance, une aide quelque chose qui peut les remettre sur un engrenage positif". Lionel s'engage déjà lui, dans un autre secteur associatif : "Les possibilités sont minces et on ne peut pas être partout". 

Mohamed est plombier-assainisseur : "Ca bosse de bonne heure jusqu'à très tard le soir". Il salue une bonne initiative à destination "de personnes qui font partie de la société et qui se retrouvent dans situation comme ça. Ils demandent de l'aide tous les jours, c'est une bonne initiative". S'il n'est pas allé jusqu'à s'engager, il lui arrive de donner une petite pièce ou d'acheter à manger. En revanche, "un petit bonjour, toujours ! Je ne fais pas de différence. Si on me dit bonjour, je dis bonjour. Même si on me le dit pas d'ailleurs". 

La Fabrique de la Solidarité

Soraya est la directrice de la Fabrique de la Solidarité, née au lendemain de la première nuit de la Solidarité : "c'était pour répondre à l'engagement des parisiens et parisiennes qui s'étaient mobilisés sur la première nuit et qui encore ce soir seront présents sur le terrain". Ce matin, il fait froid, ce qui forcément aggrave un peu plus le quotidien des sans-abris : "On se mobilise aussi bien l'hiver que l'été. Être dans la rue c'est faire face à toutes les conditions climatiques. Là par exemple, il a plu, ce sont donc toutes les affaires des personnes qui sont trempés. Leurs vêtements, leurs papiers…". 2000 bénévoles sont attendus ce soir pour établir un lien avec les sans-abris. Manque de temps, de solutions voire même flemme… autant de sujets qui bloquent une éventuelle envie d'engagement : "Avec la Nuit de la Solidarité, c'est un premier engagement pour beaucoup de parisiens. C'est la première fois qu'ils vont sur le terrain et qu'ils vont à la rencontrer de personnes sans-abris". Parmi les possibilités d'action, mettre une affiche sur son lieu de travail pour récupérer des vêtements : "Vous les apportez à la Fabrique de la Solidarité et on les redistribue aux associations qui maraudent ou aux structures d'hébergement". La Fabrique de la Solidarité organise en ce moment-même une collecte de vêtements chauds à déposer directement à la Fabrique (8 rue de la Banque, métro Bourse) jusqu'à 21h.