Discrimination capillaire : le témoignage de Kenza Bel Kenadil
Kenza Bel Kenadil a les cheveux frisés. Plusieurs fois, elle a dû faire face à des situations surréalistes en soirée avec des amis, à l'école et dans des lieux publics : aujourd'hui, elle se bat contre la discrimination capillaire.
Dès l’enfance, Kenza Bel Kenadil a compris que ses cheveux frisés posaient problème. Originaire de Nîmes, dans le Gard, elle a subi des moqueries répétées. Plus tard, ce sont des mains qui se glissent dans ses cheveux sans son consentement. Aujourd'hui, elle milite contre la discrimination capillaire.
Cheveux crépus portés au naturels, coupe afro, locks : selon une étude menée par Dove et LinkedIn en 2023, 54% des femmes métisses et noires pensent qu'elles ont plus de chance de réussir un entretien d'embauche en lissant leurs cheveux. Toujours selon cette étude, 31% des femmes blondes ont teint leurs cheveux en brun pour paraître plus intelligentes.
Le 28 mars dernier L'Assemblée Nationale a adopté une proposition de loi visant à intégrer la discrimination capillaire dans la liste des motifs discriminatoires. Si la loi est votée, la France pourrait devenir le premier pays à légiférer contre les discriminations capillaires.
La discrimination capillaire, de la cour d'école au cadre professionnel
Au micro de Géraldine Mayr, Kenza Bel Kenadil revient sur la discrimination vécue de la cour d'école jusqu'au monde du travail, un sujet qui dépasse de très loin la question esthétique.
Aujourd'hui, Kenza est créatrice de contenus sur les réseaux sociaux et cumule des centaines de milliers d'abonnés. Elle partage ses routines capillaires et combat les stéréotypes autour des cheveux texturés.
Parmi les sujets abordés dans l'émission : la discrimination capillaire, la discrimination à l'embauche, le harcèlement à l'école, la représentation des cheveux texturés.