C'est l'endroit d'un des marchés de Saint Nicolas : découverte de la Place Vaudémont

Plusieurs marchés de Saint Nicolas à Nancy

Il y a le plus gros sur la place Charles III, on en parle sur l'application ici, il y a la place Simone veil, la Place de la Carrière et la place Vaudémont. Et justement parlons de cette place plus récente qu’il n’y parait. Enfin, disons qu’elle est à la fois vieille et récente. 

Elle date du moyen-âge... Enfin presque !

Au moyen-âge, on arrivait à Nancy depuis l’étang Saint-Jean par la porte Saint-Nicolas. Cette porte, elle est désormais détruite, et elle est située à peu près au niveau du musée des beaux-arts. Elle donnait sur la grand-rue. Une porte fortifiée qui s’est appelée Porte des chameaux pendant tout le règne de Léopold entre 1698 et 1729 parce qu’ici étaient ses chameaux. 

La porte des chameaux

Quand il reprend le duché de ses ancêtres, parce que Louis XIV a été obligé de lui rendre lui qui voulait digérer une Lorraine occupée par la France depuis quasi 60 ans, Léopold, élevé à la Cour de Vienne, est venu faire sa « joyeuse entrée », autrement dit son entrée officielle à Nancy comme c’était la tradition. Et il s’est fait précéder des chameaux hérités de son père le duc Charles V. 

Un duc qui n’a jamais pu mettre les pieds en Lorraine puisque la France y était, mais qui a été un des plus grands généraux qu’aient connu l’empire d’Autriche. Il a notamment sauvé Vienne des Turcs en 1683. Il a si bien vaincu les Turcs qu’ils ont dû s’enfuir en laissant tout ce qu’ils avaient apporté, notamment des réserves de cafés, que les Viennois ont eu l’idée de mélanger à de la crème, inventant le café viennois. Charles V a récupéré les chameaux. Ils ont suivi son fils et après la joyeuse entrée de 1698, on les a installés dans la porte Saint-Nicolas, où les Nancéiens venaient les voir et elle s’est tout naturellement appelée porte aux chameaux. 

Elle est sous la Place Stanislas

Elle a été détruite en partie lors des travaux de la Place Stanislas pour installer le collège de chirurgie, puis le premier opéra, mais elle existait en partie au XIXe siècle, elle menait notamment à l’arc Héré puis à la Pépinière via le bastion Vaudémont. 

Détruite définitivement, elle a laissé place à la place Vaudémont en 1867, aménagée par Prosper Morey en 1877, qui y fait installer une fontaine et la statue de Jacques Callot et les bustes de deux autres graveurs Israel Sylvestre et Ferdinand de Saint Urbain. Ils vont en voir des lumières ces trois-là pendant 1 mois.