"C'est Ici" - Jérôme PROD'HOMME Faux direct

Le 11 novembre c’est peut-être l’un des meilleurs moments pour aller visiter Verdun. Alors évidemment, il y a le côté mémoire après tout, c’est l'armistice. Et s’il y a bien un endroit où on ressent ce qu’il s’est passé, c’est Douaumont. C’est saisissant quand on traverse la forêt, qui est là parce que plus rien ne peut être semé ou construit tant il y a de restes de guerres dessous le sol, des bombes encore, des grenades, des corps peut être aussi. 

La forêt, les villages "morts pour la France".

Une forêt immense, profonde, les villages morts pour la France qu’on passe en quelques secondes puisqu’il n’y a plus rien, mais qui sont si émouvants eux que la République respecte encore plus de 100 ans après leur mort pour la France au point qu’ils ont toujours un maire, même s’il est honoraire. Et puis l’arrivée vers ce grand bâtiment en forme de poignée fichée dans le sol. Il se dresse vers le ciel, un ciel chargé de nuages en novembre et qui lui donne tout son sens puisqu’il veille sur les tombes à la croix de bois étalées devant lui, mais aussi sur les 140 000 Corps qui reposent en son sein. Des corps de soldats tombés ici et qui sont non identifiable ce qui fait que probablement que les corps des ennemis d’hier sont mêlés. Il faut entrer dans l’ossuaire, voir tous ces noms sur les voûtes, la chapelle si émouvante, qui se souvient avoir entendu une très émouvante Marseillaise entonnée par Barbara Hendrix lors du 90e anniversaire de la bataille. Elle avait aussi donné un concert dans la cathédrale. 

Un nombre incroyable de monuments dans Verdun.

Très belle cathédrale de Verdun, toute blanche, tout près du splendide Centre Mondial de la Paix, niché dans les murs de l’ancien palais de ces évêques qui ont fait la richesse de Verdun. On y découvre des expositions passionnantes, et toujours en rapport avec l’actualité. Et puis il y a les rues de Verdun, avec tant de beaux bâtiments, l’abbaye Saint-Paul et les nombreuses églises, des hôtels particuliers qui sont de petits palais, le musée de la princerie et la Meuse, qui passe, qui se souvient avoir entendu la guerre hier, et qui donne beaucoup d’allure à la Cité, longeant le quai de Londres qui appelle à se balader en réfléchissant sur soi-même, sur sa vie, sur les autres, sur la manière d’être en paix. En paix pour le monde, c’est sûr, mais aussi, et peut être surtout, être en paix avec soi-même.