C'est ici la des ponts à Nancy
Chaque jour on découvre l'histoire et l'origine d'un lieu en Lorraine. Aujourd'hui Jérôme s'arrête à Nancy, dans le quartier Ville Neuve/ charles III pour nous parler de la rue des ponts. Une rue... Sans ponts ! En tous cas apparents...
C’est tout de même rare les rues des ponts sans ponts avouez.
C’est pourtant le cas à Nancy où on peut se balader, et aussi se restaurer d’ailleurs, sur la rue… Des ponts. Et on a beau regarder autour de soi, on voit bien le Centre commercial Saint Sebastien, on voit bien la Place Charles III, on voit bien les commerces et les restaurants, mais on ne voit pas de ponts. Tout simplement parce qu’ils ont disparu.
Ils ont disparu
On l’oublie souvent mais Nancy compte de nombreux ruisseaux. Et ces ruisseaux, il a fallu faire avec quand, au XVIIe siècle, le duc Charles III de Lorraine a voulu agrandir Nancy sa capitale en construisant une deuxième ville de Nancy, un peu plus que la ville originelle, devenue la Vieille ville au moment où on a construit la Ville Neuve.
Cette ville c’est tout le quartier Charles III aujourd’hui, en gros de la porte Saint Georges à la Place Maginot et de la Place des Vosges à la Place Stanislas. Une ville qui faisait 5 fois la taille du Nancy d’origine, et, chose très moderne à l’époque, dotée de rues à angles droits et de place avec un marché. Les architectes, italiens d’ailleurs, ont laissé courir les ruisseaux à ciel ouvert ce qui devait donne un petit air de Venise à Nancy.
Un air de Venise pour Nancy avec des ruisseaux qui traversent la ville
On pouvait bien sûr passer ces ruisseaux, notamment sur le pont de bois de monsieur Mougin, devenu le pont moujo et qui a donné son nom à la rue du pont Moujat. Et notamment dans la rue des ponts qui, comme son nom l’indiquait, comptait plusieurs pont, trois à priori, et de bois d’ailleurs, qui permettaient de la traverser. Recouverts au XIXe siècle au moment de la création des égouts de Nancy, les ruisseaux continuent de couler vers la Meurthe, comme le ruisseau Saint Thiebault qui continue de couler sous la rue des ponts et qui se souvient peut être avoir vu les nancéiens d’autrefois se promener et faire comme nous le faisons aujourd’hui.