La Lorraine c'est beau, comme les grands salons de la mairie de Nancy
Chaque jour, Jérôme Prod'homme nous raconte la Lorraine qu'il aime passionnément. Ce qui est beau ou ce qui est bon et toujours Lorrain. Aujourd'hui, il nous rappelle la beauté des salons de l'hôtel de ville de Nancy, sur la plus belle place du monde...
La Lorraine c’est beau comme l’intérieur de l’hôtel de ville de Nancy. Magnifique endroit assez unique en France.
Le péristyle et l'escalier d'honneur
La colonnade du péristyle vous mène magnifique escalier à deux volées de marche qui se déroule devant vous et dévoile un trompe l’œil qui figure des colonnes et une jardin à mesure que vous avancez. Îl y a aussi la magnifique rampe en fer forgé qui a été façonnée par Jean L’amour au même titre que les fabuleuses grilles de la plus belle place du monde.
Le salon Carré
A l’étage on découvre le salon carré. Parce qu’il est carré CQFD, mais on l’appelle aussi le salon de l’Académie parce que, depuis sa fondation par Stanislas au XVIIIe siècle, c’est le siège de l’Académie de Stanislas. J’adore entendre le parquet au point de Versailles grincer quand j’entre dans cette pièce magnifique qui offre le plus beau panorama sur la Place Stanislas. Dans le salon carré on y découvre des fresques signées Jean Girardet, le peintre de Stanislas, à qui on doit aussi les fresques de l’escalier d’honneur. Dans le salon carré, Girardet célèbre les œuvres de Stanislas dans 4 panneaux. Jupiter pour la justice, Appolon pour les belles lettres, Esculape pour la création de l’académie de Médecine et Mercure pour son soutien aux commerçants.
C'est à ce salon que le grand balcon est attenant. De nombreuses personnalité y ont paru, de l'impératrice Eugénie à Churchill, de Gaulle ou Chirac.
Les grands salons
A gauche on découvre les magnifiques grands salons. Avec leurs lourds rideaux, les moulures dorées. Un décor chargé et brillant qui date de 1866, il a été inauguré le 17 juillet 1866 par l’impératrice Eugénie et réalisé pour célébrer le centième anniversaire de l’union de la Lorraine à la France.
C’est d’ailleurs cette union qui est représentée en fresque au plafond par le peintre Aimé Morot. Deux jeunes femmes nues qui semblent danser dans les airs. Deux dont l’une offre une vue totalement dénudée sur son postérieur. Certains disent que c’est celui de la fille d’un grand bourgeois de Nancy dont la fille aurait été l’amante de Morot et qui aurait été furieux de la découvrir dénudée devant tout Nancy. D’autres disent que c’est carrément la femme de Morot, qu’il aurait peinte nue après avoir appris qu’elle était allée voir ailleurs. Il aurait dit un truc du style « puisqu’un autre a vu son cul, autant que tout Nancy le voit ».
Un trésor à mettre en valeur
Ces grands salons magnifiques sont de plus en plus abimés, en cette période de vaches maigres et où la moindre dépense est critiquée, j’espère que les candidats à la mairie de Nancy prendront sur eux d’inscrire la rénovation, voire la résurrection des grands salons dans les choses à faire lors du prochain mandat. Nancy s’offrira un véritable trésor… De plus.