Doubs : le Vernoy

Le Vernoy dans le Doubs.

C'est un village encerclé par des communes Haute-Saône. On dit même que la commune est une sorte de hernie du Doubs, dans la Haute-Saône, puisqu'elle est entourée de Chavanne, de Saulnot, Champey et de Trémoins. Et pour régulariser un peu la situation, on a fait passer le hameau d'Essouavre, qui appartenait à le Vernoy dans la commune de Saulnot. 

D'où vient le nom de le Vernoy ? 

Le nom de Vernoy comme de nombreux autres lieux de la région, par exemple Magny Vernois, Belverne, vient de la Verne. C'est le nom local de l'Aulne. C'est un arbre qui pousse dans les endroits humides. Ce qui est moins sûr c'est l'origine du surnom que l'on donne aux habitants : les têtes de moine. Et c'est peut être en souvenir d'une abbaye qui a disparu dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Quand on dit abbaye, c'est un bien grand mot, parce que c'était en fait ce qu'on appelait une grange qui appartenait à Belchamp et dont on s'occupait un seul moine. Mais sur le cadastre, on trouve toujours un lieudit qui est baptisé en l'abbaye.

On trouve du charbon dans le sous sol du Vernoy.

Le village se trouve sur le bassin sédimentaire du Keupérien, qui date de 200 millions d'années. Et ça ne nous rajeunit pas. Dans ce bassin on trouve souvent du sel, du gypse ou de la houille. Ces richesses ont été exploitées à Gouhenans, à Saulnot, à Courcelles, à Gémonval. Au Vernoy, le charbon a été extrait de 1842 à 1852, c'est à dire pendant une période relativement courte. 

Au fait, savez vous ce qu'on trouverait dans le sous sol du Vernoy si on creusait aujourd'hui ?

On trouverait le TGV, parce que dans le sens Besançon Belfort, le train entre sous terre à Chavannes, en Haute-Saône, dans le tunnel, et puis il ressort dans le Doubs après être passé dans le sous sol du Vernoy. Quand vous prendrez le TGV dans le sens Besançon Belfort vous penserez à nous maintenant.