Longjumeau

À 19 kilomètres au sud-ouest de Paris, dans l’Essonne, sur la route de Paris à Orléans et dans la vallée de l’Yvette, nous voici ce matin à Longjumeau avec, on en a l’impression en disant le mot, l’idée qu’il y aurait des jumeaux dans son histoire ?

Une idée fausse en fait, mais qui est tout de même à l’origine du mot, parce qu’effectivement c’est ainsi qu’on a déformé le nom de lieu initial que les villageois ne comprenaient plus en le rattachant à quelque chose qui leur paraissait parlant, de longs, grands jumeaux. En fait, au tout départ, il s’agit très probablement d’un nom gaulois, Nongemellum du gaulois novio, signifiant nouveau et mago, le marché avec le suffixe -ellum. Il faut donc comprendre en gaulois le nouveau marché. Et comme il arrive lorsqu’on perd la mémoire d’un mot, on le rapproche de mots connus ; c’est ainsi que naquit Longjumel, attesté en 1217, puis Longjumeau, en 1553, en imaginant faussement la présence de jumeaux à l’origine de la ville. En fait, tout vient du pont sur l’Yvette, véritable étape pour les marchands, sur la voie romaine reliant Paris à Orléans, puis vinrent la nationale 20 et l’A 6. Et on y ajoutera quelques personnalités faisant connaître la ville. Sans jumelles ou jumeaux !

Vous nous en citez quelques-unes ? Et comment appelle-t-on d’ailleurs les habitants de Longjumeau, pas les Jumeaux bien sûr !

Non, mais ce sont tout de même les Longjumellois. Comme Nathalie Kosciusko-Morizet, qui en fut maire mais aussi Lénine en 1911 ou Jean-Luc Lemoine qui y fit ses études, et Marc Lavoine qui y est né. Et à défaut de jumeaux, il y a force jumelages de la ville, avec Bamba, du Mali, Bretten, d’Allemagne, Condeix-a-Nova, du Portugal, et Pontypool, en Grande Bretagne. Et voilà, Longjumeau a vu grand en multipliant les ponts entre les pays, mais à partir du pont sur l’Yvette