Dammarie-Les-Lys

Nous partons ce matin en direction de la Saine et Marne, sur la rive gauche de la Seine, dans la continuité de la ville de Melun, à Dammarie-les-Lys, avec une orthographe un peu difficile, qu’il ne faut pas malmener ?

En effet, Dammarie se termine comme le prénom Marie, mais il ne faut pas oublier les deux m, et lys prend ici un y, l’une des deux orthographes possibles du mot correspondant à cette fleur blanche, symbole de pureté mais aussi emblème de la royauté en France. Enfin, comme tous les noms de villes, noms composés, s’impose le trait d’union, ici deux, et la majuscule pour le mot relié, Lys. Enfin, comme si ce n’était pas assez compliqué, « les » prenait il y a peu encore un accent grave parce qu’il ne s’agit pas de l’article pluriel mais à l’origine d’une préposition, orthographiée tantôt lès, tantôt lez venant du latin latus, et signifiant à côté, près de, comme Montigny-lès-Cormeilles. Et Dammarie-les-Lys signifie en fait l’oratoire de la Vierge Marie à côté de l’abbaye du Lys. C’est le Code officiel géographique qui finalement a tranché, les représentant désormais l’orthographe officielle.

Dammarie c’est donc l’oratoire, la petite chapelle dédiée à Marie, vous nous expliquez ?

Eh bien dans dammarie, on reconnaît Marie et dam, variante de dom, du latin dominus, titre donné à certain religieux et à la sainteté, Dammarie, c’est en fait l’équivalent de sainte Marie, comme Dammartin signifie saint Martin. Ainsi les vingt-mille habitants de Dammarie-les-Lys, les Dammariens, doivent en partie le nom de leur ville aux ruines de l’abbaye cistercienne du Lys, fondée par Blanche de Castille. C’est très loin dans le temps, ou tout proche dans la ville . Et c’est d’ailleurs la devise de la ville « Être proche, voir loin »…