Courbevoie

Nous partons au bord de la Seine, sur sa rive gauche dans les Hauts-de-Seine, à l’ouest de Paris, avec le quartier de la Défense qui s’étend en partie sur cette commune, il s’agit bien sûr de Courbevoie, on a l’impression que le nom de la ville pourrait s’inverser, une voie courbe ?

Curva via, en latin, mentionné dès 1850, et qui signifie en effet courbe voie. Mais il ne s’agit en rien de la Seine, qui ne fait pas ici de courbe, mais de l’ancienne voie romaine, qu’on appelait la Chaussée Jules César, elle reliait Paris, Lutèce, à Rouen, alors Rotomagus, et elle faisait un coude, d’où la courbe voie. Ce qui est plaisant c’est la devise qui fut choisie par la ville de Courbevoie. Elle accompagne le blason où est représenté un pont courbe de trois voies, sans rapport avec l’étymologie, puisque le pont fut construit bien après la désignation de courbe voie. Quelle est cette devise ? Elle est en latin : « Curva via mens recta » ce qui signifie « voie courbe, esprit droit ». Mais si on prend connaissance des personnalités qui sont nées dans la commune, de véritables courbevoisiens, il faudrait presque ajouter un rouleau de pellicule cinématographique. C’est impressionnant.

Vous nous mettez l’eau à la bouche, qui sont ces célébrités ?

Et bien en 1898, c’est Arletty, tout d’abord, qui naît à Courbevoie ; en 1914, ce sera Louis de Funès ; en 1952, Michel Blanc ; en 1953, Jean-Pierre Darroussin, sans oublier Bartabas en 1957. Enfin, Michel Delpech, également courbevoisien y situe sa merveilleuse chanson Un café chez Laurette, un café qui est situé rue de l’Alma. Il nous fait rêver. C’est qu’à Courbevoie, rappellait Michel Delpech « si par hasard on avait l’âme en peine, Laurette seule savait nous consoler ». Ah oui, c’était bien chez Laurette… à Courbevoie.