Bazemont

Départ pour une bien jolie campagne dans les Yvelines, à 18 km au sud-est de Mantes-la-Jolie, on est à Bazemont, sur un coteau qui domine la vallée de la Mauldre, Bazemont avec un z. Est-ce qu’ on serait à la base d’un mont, ce serait ça l’origine du nom de la commune ? 

On pourrait le croire, mais en fait la première fois qu’on atteste au Moyen Âge du nom du village, c’est sous la forme Bosomons, éloignée du mot base donc, et s’il est vrai qu’on retrouve bien le mot mont, la colline, dans la seconde partie de Bazemont, la première partie révèle en réalité le nom du premier propriétaire comme beaucoup de toponymes se terminant par mont, ville, court, construits à partir d’un nom de personne, ici Baze, Baso, suivi de la qualification de son territoire, en l’occurrence un mont, un coteau. Exactement comme comme Bazainville, ou Bazancourt. On est donc sur la « montagne de Bazo », une montagne au sous-sol appréciable.

Un sous-sol qu’on a donc exploité, j’imagine, en rien pour son pétrole tout de même ! 

Non en effet mais pour sa pierre de meulière, pour ses pierres calcaires, extraites du sous-sol jusqu’au XIXe, appréciée pour la construction de petit pavillons. On a aussi exploité la marne du sous-sol, pour amender les sols agricoles. Il y a même eu une rumeur, fausse, affirmant que les tours de Notre-Dame de Chartres auraient été construites avec des pierres issues de Bazemont. Ces carrières ont été ensuite transformées en champignonnières et la commune reste parcourue çà et là par des galeries. À la fin du XVIIIe, sous l’impulsion de Pierre Parat de Chalandray, le village se modernise, pendant que l’activité céréalière se développait. L’Église en meulière bénéficie d’une galerie aérienne qui la relie au château, devenu la mairie. Et que trouve-t-on au pied d’un bel abreuvoir rectangulaire ? La Comédie ! Une salle de spectacle qui date de 1804, superbe salle de cérémonie et de fêtes. Ah, il fait bon  vivre à Bzsemont. Tiens j’en ferai bien ma base !