Nassim Hadjbenali, un photographe qui fige les sourires au nom de la paix à Saint-Étienne.

"Une photo vaut mille mensonges"

Cette phrase de Claude Jasin, artiste canadien disparu en 2021, ne colle pas à l'identité et le travail de Nassim Hadjbenali qui offre depuis plusieurs années à travers le prisme de la photographie une vision humaine et humaniste de la vie, au-delà des préjugés et des idées reçues. 

Né en Algérie et ayant parcouru plusieurs pays dans le cadre de ses études, c'est la photographie qui prendra le dessus lorsqu'il étudie à l'Université Centrale du Missouri aux Etats-Unis qui l'amènera à en apprendre davantage sur ce média. C'est aussi au fil de ses excursions studieuses qu'il fabriquera ce qui est aujourd'hui son projet qu'il souhaite itinérant : "Re-frame Islam".

Les enfants du 11 septembre 2001

Nassim Hadjbenali est jeune adolescent lorsque le monde a les yeux rivés sur les tours jumelles du World Trade Center mais commence à mettre un nom et des visages sur cet acte terroriste qu'il lie injustement à toute une communauté clamant pourtant son soutien au peuple américain tout en rappelant les interprétations violentes et détournées du message du Coran.

Ne faisant aucune politique, bien que toute démarche artistique apparaisse comme telle, Nassim pose son objectif dans des mosquées américaines et allemandes pour saisir le sourire de ceux qui viennent prier et l'offrir comme un message de paix. Hommes, femmes, jeunes ou seniors nous offrent comme seule posture cette invitation à la tolérance et à l'échange pour renouer des liens accablés par les idées reçues ou encore la méconnaissance de son voisin.

Investir dans la tolérance

"Re-frame Islam", comme un autre regard sur la communauté musulmane et une manière de lutter contre les préjugés.

L'exposition de Nassim Hadjbenali prendra ses quartiers au Remue-méninges de Saint-Étienne le jeudi 08 décembre 2022 avec une conférence-débat à partir de 19h00 en présence de l'artiste.