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"L'année a été très compliquée", la fédération de la boulangerie du Morbihan rappelle que l'inflation continue

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A l'heure de la dégustation de la galette des rois, c'est surtout une bouffée d'air en terme de chiffre d'affaire pour les boulangers. Le président adjoint de la fédération de la boulangerie du Morbihan rappelle que les prix des matières premières augmentent toujours

Le prix du beurre, de la farine et du sucre augmentent toujours (illustration)
Le prix du beurre, de la farine et du sucre augmentent toujours (illustration) © Radio France - Suzanne Shojaei

Les boulangers sont en pleine préparation des galettes des rois au mois de janvier. Frangipane, pomme, poire-chocolat, il y en a pour tous les goûts. Les clients les aiment et donc en achètent beaucoup. Elles représentent même 5 à 10% du chiffre d'affaire annuel des artisans selon le président adjoint de la fédération de la boulangerie du Morbihan. François Morio était l'invité de la matinale de France Bleu Armorique ce vendredi 12 janvier.

Selon lui, ces ventes font du bien d'autant plus que que les boulangers ont toujours des difficultés financières. Lui-même artisan-boulanger à Vannes, il fait le bilan d'une année 2023 "très compliquée".

L'énergie flambe toujours

La principale explication de ces difficultés est toujours l'augmentation du prix de l'énergie. "On en parle moins dans les médias mais c'est encore très très cher, insiste François Morio, certains boulangers voient leurs factures multipliées par deux, trois ou quatre". A cela s'ajoute l'inflation sur les matières premières comme le beurre, le sucre, la farine ou le blé. "Ce sera pire en 2024, l'année sera encore plus dure", anticipe même l'artisan.

La conséquence est la fermeture de boulangeries dans le Morbihan. Le président adjoint de la fédération ajoute : "Souvent les maires nous appellent et nous demande "vous avez des boulangers ?"". Pour lui, le consommateur est la clé et doit "aller voir les artisans" pour conserver les commerces, surtout dans les villages.

Garder les jeunes

Des boulangers jettent l'éponge et il n'y a pas assez de jeunes repreneurs. Pourtant, François Morio assure que le CFA (Centre de formation d'apprentis) de Vannes fonctionne bien et que "les classes sont remplies". Mais ce qui est difficile, c'est de "les faire rester dans le métier", concède-t-il.

Le boulanger rappelle que le métier a évolué, que les horaires sont moins difficiles, que le matériel est de plus en plus efficace. "Le jeune est assez dur à convaincre", regrette François Morio. Mais il note en revanche beaucoup de reconversions : "L'idée d'un métier manuel leur plaît, on peut être créatif". Une créativité que les boulangers expriment notamment chaque mois de janvier dans leurs galettes des rois.

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