L'UBB doit élever son niveau de jeu à Bayonne

Ddans quel état de forme sont les unionistes pour ce dernier sprint? Quels sont les axes de progression à travailler pour éviter une désillusion dans ce championnat plus serré que jamais où le moindre faut pas, le moindre point laissé à l’adversaire peut te faire chavirer d’un week end à l’autre. Surtout que le prochain virage à négocier, ressemble à s’y méprendre à une véritable épingle à cheveux, à aborder avec humilité puisque l’UBB se rendra au cœur d’une véritable forteresse, à Jean Dauger, le refuge des bayonnais, invaincus sur leur terrain en championnat depuis le 21 janvier 2022, c'était face à Grenoble et en Pro D2

Encore des axes de progression à travailler pour l'UBB

Mounir Brini, entraineur Pessac Rugby : "C'est vrai que contre l'ASM, il y avait une belle partie avec quand même énormément de déchet en première mi temps parce qu'il y a eu des actions de jeu qui auraient dû se finir tranquillement derrière la ligne, mais il y eu tellement de maladresse qui ont fait que. Donc les axes d'amélioration, je crois que Yannick Bru le dit sur les micros de Canal à un moment donné, trop de déchet ça peut coûter cher pour la suite. Alors là ça allait parce que c'était l'ASM. On veut finir les actions trop vite trop tôt. Et donc du coup tu prends pas de penser à l'action suivante, au temps de jeu suivant qui aurait permis d'y aller tranquillement. Donc des petites maladresses d'une équipe qui avait envie de jouer quand même, qui avait envie de se racheter par rapport à ce petit point perdu contre. C'est je pense  un excès de générosité qui ne leur a pas permis d'être assez efficace et efficiente dans les 22."

Richard Escot, journaliste du journal l'Equipe : "Mounir a tout à fait raison, mais la patience, ça veut dire qu'on est un cran au dessus de son adversaire, C'est à dire qu'on est capable de diriger le jeu à sa guise, de lui donner le tempo et d'être en totale maîtrise. Les quatre éléments les plus importants, c'est la maîtrise du ballon, de l'adversaire, la maîtrise de son comportement, donc éviter les pénalités et la maîtrise du score. Quand on en arrive là, c'est qu'on est quasiment champion de France. L'UBB a encore un peu de marge et moi je trouve qu'il faut trouver davantage de liant entre les avants et les trois quarts de l'UBB, Aujourd'hui, l'UBB propose la plus belle ligne de trois quarts de France, mise à part celle de Toulouse au complet. Mais je pense que le lien avant - trois quarts n'est pas encore assez efficace pour permettre justement d'avoir cette maîtrise temporelle du jeu et les précipitations, c'est peut être aussi, comme vous disiez, l'envie de bien faire devant son public. Mais en tout cas, c'est une voie qui mène très haut et je crois que l'UBB est armée pour être sans doute dans le dernier carré."

Jouer 80 minutes

Richard Escot : Très clairement. Parce que le déplacement à Jean Dauger, avant de se projeter sur une éventuelle demi finale, va être un test de caractère du pack. On sait que l'Aviron est meurtri par sa défaite en Espagne contre Toulon. On est vraiment meurtris au plus haut point. Et des Basques meurtris, des Basques humiliés, sont des basques qui vont avoir envie de jouer à Jean Dauger, de montrer que la contre performance en Espagne n'était qu'une contre performance. Battre l'aviron à Jean Dauger. On sait que ça se joue jusqu'à la dernière seconde et les exemples ne manquent pas de victoires bayonnaises arrachées dans les deux ou trois dernières minutes. Moi l'axe sur lequel je pense que l'UBB doit travailler, c'est l'axe des 80 minutes. C'est à dire que depuis le début de la saison, je pense que l'UBB n'a pas été capable d'aligner 1 h 20 de rugby complet, de rugby maîtrisé. Et s'il y a vraiment un axe à travailler avant d'aller chercher dans le détail des lignes, c'est justement cette densité, cette maîtrise sur la totalité du match. Et il serait quand même dommageable que l'UBB perde des points à Jean Dauger en se relâchant dans les dernières minutes, Vous savez, c'est le moment aussi où on fait rentrer le banc des remplaçants et où les titulaires ont moins de poids puisque ce sont les remplaçants qui rentrent. Et moi, c'est la véritable interrogation que j'ai concernant l'UBB Est ce que l'effectif des 23 est capable de tenir son match pendant 80 minutes? C'est ça pour moi l'axe de travail.