Bilan de la première partie de saison du RCAB : les Jarjilles au dessus de la mêlée

L'équipe féminine du Rugby Club d'Andrézieux-Bouthéon prend le large à la première place du classement. Match après match, les Jarjilles en font voir de toutes les couleurs à leurs adversaires de Fédérale 2.

Sur le pré, les Jarjilles déroulent leur jeu, infligeant souvent des scores fleuves : 58-0 face à Clermont-La-Plaine, 48-0 face à Ampuis ou encore 98-5 face au CO Le Puy.

Une réussite qui s'explique notamment par l'enfer de la saison 2022/2023. La phase allée est complètement ratée, les plaies de la défaite face à Ampuis en phase finale restent ouvertes. Sur le terrain, il n'y a plus de cohésion et avec 1 victoire sur 6 matchs, "on s'est dit que de toute façon la saison est morte, explique Baptiste Ramier, l'entraîneur des avants, alors autant repartir à zéro pour arriver en force la saison d'après, cette année. On a tout réorganisé pour que les bases soient bien acquises et que l'on puisse travailler uniquement sur du détail". Et ça a payé ! Six victoires en six matchs, 45 essais de marqués, 281 points au total. Les Jarjilles peuvent rêver d'une qualification et pour continuer à y croire, seul un faux pas est toléré : "on a droit qu'à une seule défaite, donc plus tard elle arrive, mieux c'est".

Une saison comme celle-ci, elle se prépare à l'entraînement, les joueuses sont nombreuses et sérieuses aux entrainements : "La saison dernière, en hiver, les filles n'étaient que quatre à sept joueuses contre quinze (à minima) à vingt-deux (en moyenne) cet hiver. Ce qui est vraiment plus simple pour travailler les stratégies de jeu, mettre en place des oppositions" explique Baptiste Ramier, "autre chose que l'on fait, c'est séparer les joueuses en fonction de leur poste afin que les entraînements soient plus personnalisés".

"C'est plus simple sur le terrain de se faire plaisir"

Sur le jeu, "tout a changé", confie Clémence Enjalbal, qui évolue à l'avant, "tout est plus clair et lisible, c'est plus simple sur le terrain de se faire plaisir". Surtout que le club n'a pas abandonné son équipe féminine et a mis les moyens pour l'aider à se développer, elle peut maintenant compter sur les retours vidéos pour cibler ce qui a fonctionné ou non. "Le fait d'avoir réalisé ce travail l'an dernier, fait que l'on a démarré cette saison avec une vraie motivation, surtout face à Unieux qui est notre derby".

Pour renforcer les liens dans l'équipe et une cohésion sur le terrain, des soirées sont obligatoires une fois par trimestre, "ça permet de se voir en dehors des entraînements et d'apprendre à se connaître, de créer des liens et tout ça, ça sert lors des matchs" explique Pierre Meyer, l'entraîneur des arrières.

La joie retrouvée sur le terrain, une cohésion reconstruite et un début de saison quasi parfait, les Jarjilles ont faim de jeu, "on veut montrer ce que l'on a dans le ventre" conclut Clémence. Le prochain match des Jarjilles, c'est le 18 février face à Aurillac.