À Toulouse, le quartier de la Cartoucherie poursuit sa transformation avec bientôt une nouvelle salle de spectacles

Cet "écoquartier" à l'ouest de Toulouse poursuit son développement. Cette surface de 33 hectares hébergeait autrefois une fabrique de munitions d’avant-guerre. Dix ans après les premiers travaux, la Cartoucherie ressemble de plus en plus à une petite ville.

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Et c'est, entre autres, grâce aux Halles de la Cartoucherie. Ces halles où se mêlent activités sportives, restaurants, commerces et espaces de travail partagés ont accueilli 1,7 million de visiteurs depuis leur ouverture, en septembre dernier. "C'est largement au-dessus de l'objectif d'un million de personnes par an qu'on s'était fixé", sourit Landry Olivier, le directeur de la structure.

Des concerts, de la danse et du théâtre

Les gérants de la Halle de la Cartoucherie portent en parallèle un autre projet, "La Cabane", une nouvelle salle de spectacles construite au bout des halles, en face de l'école d'art Condé. Landry Olivier décrit : "C'est une salle de spectacles qui est située sur un premier étage, au rez-de-chaussée, on a un plateau de 450 m² dans lequel on peut accueillir des événements culturels ou privatifs." La salle ouvrira en septembre prochain, la date d'inauguration n'a pas encore été arrêtée.

Au premier étage, la salle contient donc une double jauge, avec 444 places assises, et au maximum 750 places dans une configuration assis-debout. "Quant aux spectacles, on travaille avec plusieurs producteurs toulousains, dont un des producteurs qui est Bleu-Citron, un des associés du projet de la cabane, qui va produire une quarantaine de dates par an.

Là, on est plutôt sur un catalogue musique et humour", détaille le directeur des Halles de la Cartoucherie. "On a aussi d'autres contacts avec Noiser par exemple, qui est un producteur dans l'esthétique plus métal." La Cabane accueillera également des représentations de danse et de théâtre.

Plusieurs artistes ont déjà répondu présents pour la première saison de "La Cabane" tels qu'Emma Peters, Barbara Pravi ou encore Aliochia Schneider. Le lieu accueillera aussi le festival Girls Don't Cry en novembre prochain.

"Je vais de moins en moins au centre-ville"

Une offre de services et d'activités de plus en plus pourvue dans ce quartier qui, de l'extérieur, peut parfois rebuter du fait de ses grandes constructions verticales. Evelyn visite la Cartoucherie pour la première fois, la retraitée commente : "C'est trop, on voit presque chez le voisin, il n'y a pas d'intimité."

Un avis pas forcément partagé par les habitants rencontrés. La quarantaine, Vincent fait volontiers visiter les jardins privés de son immeuble. Cet habitant vivait déjà là avant les travaux et a été relogé dans un appartement tout neuf. "C'est étudié pour les yeux, pour qu'il y ait de la diversité dans les formes des habitations. Il y a aussi beaucoup de verdure, peut-être qu'on n'en a pas autant qu'on aurait souhaité, mais après tout, on est en parfaite évolution donc on attend forcément le meilleur." "Je vais de moins en moins au centre-ville, il y a tout sur place", concède même Vincent.

Le quartier devrait encore gagner en fréquentation avec l'aboutissement de la troisième tranche des travaux en 2030. La population passera alors de 6.000 à 10.000 habitants.