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A Calais, la Cité de la dentelle ressuscite la machine à vapeur grâce au numérique

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A Calais, la Cité de la dentelle et de la mode propose une expérience en immersion, ce dimanche. Le musée invite le visiteur à s’équiper de casques de réalité virtuelle pour découvrir ce qu’était une usine de dentelles à la fin du XIX ème siècle, du temps de la machine à vapeur.

Grâce à la réalité virtuelle, la Cité de la dentelle de Calais a redonné vie à la machine à vapeur utilisée pour faire tourner les métiers leavers. Grâce à la réalité virtuelle, la Cité de la dentelle de Calais a redonné vie à la machine à vapeur utilisée pour faire tourner les métiers leavers.
Grâce à la réalité virtuelle, la Cité de la dentelle de Calais a redonné vie à la machine à vapeur utilisée pour faire tourner les métiers leavers. - Image Noovae

Il est assez difficile de le concevoir aujourd'hui, mais à la fin du XIX ème siècle, c'est la machine à vapeur qui permettait de faire tourner les usines de dentelles, très nombreuses alors, à Calais. C'est ce que la Cité de la dentelle et de la mode raconte, grâce à un nouvel outil numérique de réalité virtuelle, que les visiteurs vont pouvoir tester ce dimanche.

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Delphine Nicola est responsable du service des publics, au musée calaisien : "Aujourd'hui, il ne reste aucune trace, ou très peu, de cette utilisation de la force motrice. On a du mal à imaginer comment ça se passait à l'intérieur des usines de dentelle avec une machine à vapeur. On a essayé de comprendre beaucoup d'archives, on voulait vraiment montrer quelque chose de vraisemblable, juste historiquement et scientifiquement."

16 chevaux pour 80 métiers à dentelle

Dans l'ancienne usine Boulart, devenue musée, où il y avait jusqu'à 80 métiers leavers pour fabriquer de la dentelle, il reste des poteaux en fonte, dans les grandes salles, à chaque étage. Ils sont les vestiges du temps de la vapeur. "Il y a des trous dans ces poteaux, raconte Delphine Nicola. C'est là qu'on mettait les corbeaux, un système en métal qui permettait d'accueillir l'arbre de transmission et de transmettre cette force, à la fois aux métiers leavers mais aussi à toutes les machines qui aujourd'hui ont besoin d'électricité. Les ateliers étaient très encombrés avec toutes ces courroies. C'était assez dangereux. On le sait, il y avait beaucoup d'accidents du travail. On en trouve beaucoup de traces."

Les traces sont en revanche peu nombreuses concernant les machines à vapeur elles-mêmes. Les recherches ont donc été longues, avec des archives ou des cartes postales. Et l'aide d'experts a permis d'acquérir la certitude que la machine à vapeur de l'usine Boulart était petite :  seize chevaux à peine, mais que ça suffisait.

Delphine Nicola explique : "On est allés voir le Centre national des Arts et métiers. Ils ont pu valider nos différentes modélisations. On est aussi allés dans des anciennes usines de dentelle, à Calais, où il y avait encore des traces de certains arbres de transmission, quelques poulies, des choses qui ne fonctionnent plus à la vapeur mais à l'électricité. Mais elles ont conservé ces mécanismes."

L'outil numérique de vidéo reconstituée, lancé par la Cité de la dentelle, est évolutif. Il pourra s'adapter aux innovations technologiques mais aussi aux avancées de la recherche si de nouvelles archives apparaissent.

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