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Interview : Pierre Perret “Je fais figure de vieux con”

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Sa tournée “Adieux provisoires” s’arrête en Gironde le mardi 17 octobre 2023. Avant de prendre possession de la scène du Théâtre Fémina à Bordeaux, Pierre Perret s’est confié à Marie Ottoz pour France Bleu Gironde.

Pierre Perret se confie sur France Bleu Gironde Pierre Perret se confie sur France Bleu Gironde
Pierre Perret se confie sur France Bleu Gironde © Maxppp - Delphine Goldsztejn

Pierre Perret a la chance d'être écouté par toutes les générations. Il est attendu sur la scène du Théâtre Fémina à Bordeaux mardi 17 octobre 2023 pour ses adieux provisoires. Il poursuivra sa tournée à Bergerac le lendemain.

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France Bleu Gironde : Un spectacle "Les adieux provisoires", c'est très honnête comme nom. Ces adieux provisoires, ça ne s'arrêtera jamais.
Pierre Perret : Tant que je tiens toujours debout sur mes cannes et que, dans la salle, ils ne veulent toujours pas me laisser partir, comme dans le dernier concert, ça risque de perdurer. Peut-être une semaine de plus ou deux. J'en sais rien, mais bon, il faudra bien que j'arrête un jour.

FBG : Qu'est ce que l'on retrouve sur scène ? Est ce que ce sont des succès que l'on a déjà connus ? Est ce qu'il y a des nouveautés aussi ?

P.P : Il y a de tout. Vous savez, quand on a écrit 500 chansons, la mariée est trop belle, donc il y a qu’à picorer un peu partout. Et c'est vrai qu'il y a des chansons que les gens avaient un peu oubliées, qu’ils retrouvent avec bonheur et parfois, ils me disent même "oh la nouvelle là, elle est magnifique, mais la nouvelle, elle a quarante ans. Alors, évidemment, il y a des chansons, les incontournables (et je dis ça très modestement), mais si je ne chante pas “Lily” ou “La Cage aux oiseaux”, “Mon p’tit loup”... il y en a un tel paquet de chansons ! Mais en même temps, la cerise sur le gâteau, c'est qu'il y aura aussi des extraits du dernier album qui vient de sortir il y a deux ou trois mois. Des chansons comme “Ma vieille carcasse”, “Les larmes des pauvres”, “On vient habiter chez vous”. Il y a des chansons que les gens écoutent avec grande attention et surtout des réactions magnifiques. Et ça, ça me réjouit parce que c'est le remboursement de ce qu'on a pu faire pendant trois ou quatre ans à gratter sur son papier pour obtenir une dizaine de chansons.

FBG : Vous avez souvent écrit des textes engagés. Est-ce que l'actualité en ce moment en Israël et en Palestine peut aussi résonner avec vos chansons ?

P.P : Oh, c'est pas impossible, vous le savez, J'ai déjà écrit il y a une dizaine d'années “La petite Kurde”. J'ai écrit des chansons comme “La femme grillagée”, des chansons engagées depuis “Lily”. Il y en a eu un paquet. Et bien sûr que je les chante sur scène, je chante “Femmes battues”, je chante justement “La femme grillagée”. Autant de chansons d'ailleurs, qui n’ont jamais été soulignées par les mouvements féministes qui lèvent le bras et le poing très haut, mais qui n'en ont jamais fait cas parce que ce sont des chansons peu comestibles qui les dérangent un peu sur les bords. Mais dans les salles, moi je les chante et vous verrez l'accueil des gens. Je ne sais pas si vous serez là, mais c'est tout simplement ébloui. C'est magnifique.

FBG : Assumer d'être un vieux con. Pourquoi vous dites que vous êtes un vieux con ?

P.P : Je le dis dans la caricature et dans l'approche que peuvent avoir les rappeurs d'aujourd'hui, toute la génération montante, avec peu d'exigence sur les textes, et cetera... Quelqu'un qui peaufine comme moi et qui s'emmerde à écrire ses chansons pendant des mois et des années fait figure de vieux con, parce que je me sens un dinosaure par rapport à toutes ces générations de créateurs là. Et c'est pour ça, si vous voulez, c'est de la dérision pure, de l'autodérision. Mais bon. D'ailleurs, si moi je me qualifie pas de temps en temps un peu de vieux cons, il y en a tellement d'autres qui se chargent de le faire à ma place que je préfère les avoir au poteau.

Les Adieux provisoires de Pierre Perret au Théâtre Fémina à Bordeaux
Les Adieux provisoires de Pierre Perret au Théâtre Fémina à Bordeaux

Informations pratiques

Pierre Perret, mes adieux provisoires au Théâtre Fémina à Bordeaux. A partir de 39 euros

100% chanson française

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