PODCAST. Anthony Passeron raconte une histoire qui est parfois la nôtre
Anthony Passeron raconte une histoire intime qui est universelle pour beaucoup d'Azuréens sur l’apparition du Sida. Nous vous proposons d'écouter notre conversation en mode "brute", telle qu'enregistrée, sans montage.
L'entretien est là ⤵️
Inspiré de faits réels, le premier roman d'Anthony Passeron, qui est prof au Lycée Professionnel Vauban de Nice, est l'un des succès la rentrée littéraire (il est dans le top 15 des meilleures ventes, prix du roman Fnac).
Son oncle, toxico et séropositif, a vécu dans le Haut-Pays Niçois
Ce roman mêle l’histoire du Sida à l’histoire intime de sa famille, dont un membre - son oncle Désiré, était l’un des « enfants endormis » que l’on retrouvait dans les rues du Vieux-Nice, drogué et séropositif donc, dans les années 1980.
Une façon de raconter l'épidémie mondiale du Sida et la toxicomanie, vue du haut-pays Niçois. Au moment où les cancans allaient bon train, et où était loin de la médecine de pointe face à la maladie.
Depuis trois mois, il est invité partout. Festivals, dédicaces dans des librairies ... il est encore dimanche 9 octobre au Festival du Livre de Mouans-Sartoux. Et le 22 octobre en dédicace à la Fnac de Nice.
Dans cette entrevue
Longtemps la Côte d'Azur a été une plaque tournante de l'héroïne
Mon oncle a fait partie de cette génération des gens de l'arrière pays, plutôt aisé, qui est descendue faire ses études sur la Côte d'Azur et qui va rencontrer des pratiques culturelles différentes de son village. Cette jeunesse a voulu profiter à fond
A cette époque, les connaissances objectives sur le virus font défaut et ce manque de connaissance va avoir une résonance d'autant plus grande dans des villages où finalement tout se sait des pratiques des uns et des autres
Un des moteurs qui a été derrière l'écriture de ce roman était d'écrire une histoire personnelle mais que je savais collective
Le Covid? Je ne pensais pas que 40 ans plus tard, après l'histoire qu'a été celle du sida en France, je ne pensais pas qu'on pouvait encore considérer qu'il y avait des malades et des morts qui étaient plus coupables que d'autres
Des médecins ont été renvoyés de leur hôpital pour s'être intéressés à ce virus et avoir ramené une patientèle homosexuelle toxicomane que certaines instances dirigeantes de l'hôpital ne voulaient pas voir dans les consultations
Un podcast autour de l'histoire, de cette histoire? C'est un vieux rêve. Il faudrait que je trouve le temps parce que je pensais à ça. J'ai rencontré d'autres médecins qui ont traversé l'épidémie dans des secteurs assez différents et qui ont vraiment des choses à raconter.
J'ai vraiment à cœur de faire un podcast ou un documentaire audio vraiment sur l'histoire azuréenne de l'épidémie, je lance un appel
Je pense que ça fait partie des choses qu'il faudra archiver quelque part. Des témoignages individuels. Et pas seulement. J'aimerais bien qu'il y ait des universitaires qui se joignent au projet. J'ai besoin aussi des mémoires individuelles, c'est à dire de la sensibilité.
Ce qui m'intéresse, ce n'est pas tant les phénomènes collectifs dans le sens historique du terme, c'est comment ces phénomènes viennent frapper l'intimité des vies.
Il y a un un beau documentaire audio à faire