PORTRAIT - Aux Herbiers, une ancienne coiffeuse redonne le moral aux femmes qui perdent leurs cheveux
Depuis plus de deux ans, Stéphanie Retailleau confectionne, en Vendée, des prothèses capillaires originales : elles sont conçues à partir des propres cheveux de ses clientes. Celles-ci, atteintes d’un cancer ou d’alopécie, font appel à ses services lorsqu’elles perdent leurs premières mèches.
À son domicile des Herbiers, ville de 16.000 habitants située non loin du Parc du Puy du Fou en Vendée, Stéphanie Retailleau coiffe consciencieusement un postiche devant un grand miroir. Cette quadragénaire à la bonne humeur communicative a installé une partie de son activité dans le salon qui donne sur la rue principale.
Autrefois coiffeuse, elle conçoit aujourd’hui des Pas d’Chichi. Il s’agit de prothèses capillaires partielles destinées majoritairement aux femmes qui perdent leurs cheveux dans des moments délicats (chimiothérapies liées à un cancer, alopécie). Leur particularité : ces prothèses intègrent les propres cheveux des personnes malades.
“Dans ce moment difficile où vous avez plus que jamais besoin de vous sentir belle, ces prothèses vous donnent la garantie de rester vous-même, naturelle et d’être plus sereine”, explique Stéphanie Retailleau.
Le début de l'aventure après son cancer
En octobre 2020, on diagnostique un double cancer du sein à Stéphanie. En bonne coiffeuse et perruquière qu’elle a été, la jeune femme cherche des solutions en prévision de la chute de ses cheveux. “Même si tu te dis : 'Je vais peut-être faire partie des 0,1 % qui ne perdent pas leurs cheveux’, tu prends vite conscience que c’est inéluctable."
Sa quête se révèle non concluante. Au début de sa chimiothérapie, démarrée trois jours avant ses 40 ans, Stéphanie pense à garder des mèches de sa chevelure avant qu’elle ne disparaisse sous l’effet du traitement. Ce réflexe lui permet de “bricoler” une prothèse capillaire avec l'aide de ses enfants et de sa maman, au moment même où la chimio fait durement effet.
Accrochées le long d’un bandeau, le dessus de la tête enveloppé d’un beau turban, ses mèches donnent “l’illusion” que rien n’a changé chez Stéphanie. Un soulagement pour elle qui considère que cet effet secondaire de la chimiothérapie peut entraîner une réelle “perte d’identité”.
Naissance du Pas d’Chichi
Les mois suivants, des tests sur différents prototypes donneront naissance au Pas d’Chichi et à la création d’une société pour encadrer leur conception. Alice, une amie et voisine de Stéphanie, l’a poussée à franchir le pas pour faire bénéficier de cette prothèse capillaire au plus grand nombre.
Depuis, elles sont toutes deux associées et œuvrent pour redonner confiance et du sourire aux personnes malades à travers la France. Leurs Pas d’Chichi sont entièrement conçus et fabriqués, “avec beaucoup d’amour”, en Vendée.
Carine, Jennifer, Valérie, Sandra... Elles font partie de la soixantaine de femmes, à l'été 2023, leur ayant confié leurs cheveux avant leur traitement. La réception d’un Pas d’Chichi à leur domicile, toujours accompagné d’un petit mot personnalisé, semble garantir un retour de l’enthousiasme chez elles pour mieux poursuivre leur traitement. La maman de l’une d’elles n’hésite pas à qualifier Stéphanie de “magicienne” !
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