Des oies proposées à l'adoption à Béthune

"Oie un peu envahissante mais attachante cherche personne de confiance pour une nouvelle vie au vert". C'est un peu le message qui a été lancé par la mairie de Béthune, alors que les pensionnaires de la gare d'eau prennent un peu trop leurs aises depuis quelques mois dans ce parc de plus de 4 hectares.

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Celles qui n'étaient qu'au nombre de deux il y a encore cinq ans, sont aujourd'hui environ 80 et les désagréments de cette prolifération commencent à se faire sentir : beaucoup d'excréments sur le site et une petite tendance à l'agressivité avec les promeneurs. "Ce sont des petits becs qui s'ouvrent, des petits pincements parfois. Mais il n'y a jamais eu d'accident, en tout cas, pas de procès verbal ou de plainte auprès de la police", relève Ludovic Lévêque, responsable de la propreté urbaine et des espaces verts à la ville.

"Elles font partie de notre paysage"

Catherine, qui vient quotidiennement promener son chien, les a vues proliférer. "Elles sont à la hauteur des enfants promenés en poussette. Elles sont habituées à être nourries par les habitués. Alors elles sont parfois un peu trop insistantes, mais il ne faut pas toutes nous les enlever surtout! Elles font partie de notre paysage."

La mairie précise qu'une quinzaine de ces oies resteront bien à la gare d'eau. Les autres partiront pour de nouveaux horizons. Déjà une cinquantaine d'adoptants potentiels se sont faits connaître auprès de la mairie. "90% d'entre eux sont originaires du Pas-de-Calais : de Labeuvrière, Beuvry, Chocques, par exemple, mais nous avons aussi des demandes de la Sarthe ou même d'Aix-en-Provence !" s'amuse Hakim Elazouzi, adjoint au maire en charge de la cohésion sociale.

Ce sont les candidats locaux qui seront privilégiés, car il s'agit d'éviter le moins de stress possible aux oies. Elles partiront par deux, afin de ne pas se sentir trop perturbées dans leur nouvel environnement. Autre critère important, l'espace dont elles disposeront. La mairie s'assurera que les adoptants disposent d'un plan d'eau pour qu'elles puissent s'y épanouir.

Une charte pour s'assurer qu'elles sont bien traitées

Ces familles d'accueil devront aussi respecter plusieurs impératifs fixés par la ville, comme celui d'apporter la preuve que des soins sont prodigués à ces oies domestiques. "Pas question de les voir finir à l'équarrissage", prévient la mairie, qui s'engage en contrepartie à proposer des oies en bonne santé. Chacune, avant d'être confiée à son nouveau propriétaire, aura fait l'objet d'un suivi vétérinaire.