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VIDEO - Session d'entraînement avec Louis Duc et Marie Tabarly avant la Transat Jacques Vabre

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Dans trois semaines, Marie Tabarly et Louis Duc prendront le départ de la Transat Jacques Vabre au Havre. Le duo sera à bord d'un bateau Imoca ressuscité, après un incendie il y a deux ans. Les sessions d'entrainements s'enchainement en ce moment. Reportage devant la rade de Cherbourg.

Louis Duc et Marie Tabarly prendront le départ de la Transat Vabre le 7 novembre sur leur Imoca. Louis Duc et Marie Tabarly prendront le départ de la Transat Vabre le 7 novembre sur leur Imoca.
Louis Duc et Marie Tabarly prendront le départ de la Transat Vabre le 7 novembre sur leur Imoca. © Radio France - Raphaël Aubry

Il faut s'imaginer que ce bateau était encore très endommagé au début de l'année. Après huit mois de chantier, Louis Duc et Marie Tabarly ont mis à l'eau fin août leur Imoca "Kostum Lantana-Paysage". Ce 60 pieds avait pris feu il y a deux ans dans le port du Havre, juste avant le départ de la Transat Jacques Vabre, alors skippé par Clément Giraud. Un défi pour la petite équipe, qui n'espérait pas être au départ de la course cette année, le dimanche 7 novembre. Remis en état et allégé, avec aussi une nouvelle casquette, le bateau figure bien parmi les 23 duos inscrits de la classe. Depuis, le Manchois et la Bretonne enchainent les navigations pour prendre en main leur monture, comme ce vendredi devant la rade de Cherbourg.

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"Casser tout ce qu'il faut casser avant le départ"

"On a bloqué le bateau pendant dix jours pour pas mal de bricoles et donc là on vient regarder si ça fonctionne bien", explique Louis Duc, à la barre du bateau, en jean comme à son habitude. La sortie va durer près de cinq heures. Un des deux préparateurs du bateau est à bord. Il vérifie des cordages et les nouveaux réglages des voiles. Les deux marins eux sont sous la casquette à l'arrière. Nous avançons à sept nœuds. Les conditions sont calmes. Avec ces bateaux, la vitesse moyenne en course, c'est une douzaine de nœuds.

L'objectif de cette navigation était de répéter les manœuvres et tester les nouveaux réglages.
L'objectif de cette navigation était de répéter les manœuvres et tester les nouveaux réglages. © Radio France - Raphaël Aubry

Quelques minutes après le départ, on entend un clac***.*** "On savait que ce bout là, il fallait le changer. On allait le faire dans dix jours et en fait il va falloir le faire un peu plus tôt, pointe le skipper de Baneville-Carteret. C'est pour ça qu'on sort en ce moment, casser tout ce qu'il faut casser, avant le départ. Ce n'est rien de bien méchant." Marie Tabarly et Louis Duc essaient de naviguer le plus possible depuis deux mois. "On est chanceux. Toutes les équipes ne peuvent pas le faire", commente la naviagatrice. L'idée, c'est aussi d'apprendre à se connaitre sur l'eau, même si le duo se fréquente depuis plus d'une quinzaine d'années.

L'équipe s'apprête a sortir le spinnaker, une des voiles d'avant. Marie tourne le moulin à café, devant la cockpit. Il s'agit de la colonne de winchs, pour hisser la toile. Mais voilà, la manœuvre ne se passe pas comme prévu, le "spi" s'enroule dans tous les sens. "Un bateau c'est un énorme engrenage. Un grain de sable peut tout faire capoter. Le truc, ce n'est pas de faire aucune erreur. C'est juste de ne pas s'énerver et trouver une solution. On décompose", explique la Bretonne.

Une découverte pour Marie Tabarly

Marie Tabarly débute d'ailleurs sur ces Imoca de 18 mètres. Elle est surtout habituée aux Pen Duick, les fameux bateaux de son père, mais aussi à la voile classique, à bord de monocoques anciens du début du 20ème siècle. "ça change beaucoup, c'est bien plus moderne. Là, on est vraiment sur de la haute technologie, mais ce sont des puissances que je connais", souligne-t-elle.

L'imoca de Louis Duc et Marie Tabarly est resté huit mois en chantier dans les ateliers de V1/D2 à Caen.
L'imoca de Louis Duc et Marie Tabarly est resté huit mois en chantier dans les ateliers de V1/D2 à Caen. © Radio France - Raphaël Aubry

C'est un bateau qui est plus petit de ceux sur lesquels je navigue d'habitude en équipage. Les accélérations sont beaucoup plus rapides. Après, ici tout est assisté en fait. On a des colonnes de winchs jusqu'à six vitesses. Il y a des enrouleurs, des pilotes automatiques... Moi, je n'ai pas tout ça normalement. Il faut s'habituer, mais tout se passe bien avec Louis, on est confiants - Marie Tabarly

Les deux marins ont encore trois semaines pour se préparer à la Jacques Vabre. Ils quitteront le port de Cherbourg fin octobre, direction le Havre. Le duo espère bien terminer en milieu de classement pour sa première transat ensemble. "L'animal va se réveiller je pense", sourit Marie Tabarly.

Le bateau fait 18 mètres de long et demande d'importants efforts pour manœuvrer.
Le bateau fait 18 mètres de long et demande d'importants efforts pour manœuvrer. © Radio France - Raphaël Aubry
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