Main nue : les pilotari Bideondo et Etcheverry dans la cour des grands en finale du championnat de France par équipe

Ils se suivent depuis plusieurs mois. Pierre Etcheverry, 24 ans, et Vincent Bideondo, 27 ans ont rejoint le circuit Elite Pro ensemble en 2023. Tous le deux ont aussi réussi en cette année 2024 à se hisser dans le groupe A du championnat de France de pelote main nue tête-à-tête. Une progression fulgurante récompensée par cette première finale au championnat de France par équipe ce dimanche 14 avril au trinquet moderne de Bayonne. "Il y a deux ans, j'étais en deuxième série en tête-à-tête", se souvient avec émotion Pierre Etcheverry. "Maintenant, on se retrouve là, c'est un rêve et on ne va pas se le cacher. C'est la récompense du travail accompli."

Bideondo et Etcheverry se connaissent bien. Ils partagent, avec Baptiste Ducassou, le même entraineur, Vincenti Itoiz. Les deux jeunes pilotari se rencontrent souvent ces derniers temps. "Il y a des grandes rivalités comme Sanchez/Ducassou ou Ducassou/Larralde. À notre niveau avec Pierre, je pense qu'on a vraiment une belle rivalité en finale amateur. L'année dernière, on était aussi en finale en tête-à-tête en lever de rideau au Master de Bayonne aussi. Là, on se retrouve en finale par équipe. C'est un peu mon rival du moment. Je suis content de l'évolution qu'il a, car on s'entend bien en dehors de la cancha." Ces finales ont pour le moment souri à Vincent Bideondo. Cette ascension, elle plait aussi aux meilleurs. "C'est très intéressant de jouer avec ces jeunes", sourit Luis Sanchez, toujours à la recherche de son premier titre par équipe. "Moi aussi, j'apprends beaucoup avec eux."

"Il y a eu pas mal d'années de perdues"

Comme Pierre Etcheverry, Vincent Bideondo savoure ce nouveau statut. "Je suis très content. C'est vrai que si on m'avait dit ça, il y a quelques mois, j'aurais directement signé. Mais c'est une suite logique au vu de mon parcours. Je progresse à grande vitesse. C'est vrai que ça faisait quatre cinq ans que je stagnais un peu en amateur, je n'arrivais pas vraiment à progresser, à voir les choses se mettre dans le bon sens. Il y avait souvent un problème de main. J'ai aussi eu des blessures de coéquipiers.

L'Urrugnar a aussi dû "partir pour les études à l'étranger". "Il y a eu aussi covid... Il y a eu pas mal d'années de perdues. Ça faisait mal de voir les autres qui me passaient devant. Mais voilà, j'ai continué à persévérer et aujourd'hui, être en finale, c'est quelque chose de grand et je pense que d'être monté en Elite pro, ça a débloqué beaucoup de choses. Ça m'a libéré d'un poids. Là, je m'exprime du mieux que je peux et je suis très content de mes prestations jusqu'à présent." En phase de groupe avec Baptiste Ducassou, Vincent Bideondo avait dominé la paire Sanchez-Etcheverry 40 à 22.