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Marathon Nice-Cannes : "Les habitudes des coureurs ont changé depuis le Covid" pour l'organisateur

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Beaucoup d'événements sportifs sur la Côte d'Azur, et plus largement dans le pays, peinent en ce moment à attirer suffisamment de participants. C'est à tel point que certains préfèrent annuler pour ne pas perdre d'argent. Les organisateurs tentent de comprendre.

5000 coureurs sont attendus sur le format marathon de Nice-Cannes 5000 coureurs sont attendus sur le format marathon de Nice-Cannes
5000 coureurs sont attendus sur le format marathon de Nice-Cannes © Maxppp - maxppp

Le trail de Valberg annulé, les Running Days de Grasse qui ont bien du mal à faire le plein d'inscrits, comme beaucoup d'épreuves : le monde du sport nature connaît une situation inédite sur la Côte d'Azur, comme partout en France. Une situation sur laquelle s'est interrogé l'organisateur du marathon Nice-Cannes. Pour Pascal Thiriot, le Covid notamment a changé la donne : "Les coureurs sont là, ils sont quatorze millions en France, sauf qu'ils ont un peu moins l'esprit de compétition, ils vont le weekend courir dans les bois ou sur le bord de mer, et certains weekends, ils vont courir sur des gros événements. Là on voit Marseille-Cassis ou Paris-Versailles qui font le plein. Les gros événements font le plein, les plus petits ont du mal". 

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Pascal Thiriot compare avec le monde du cinéma : "Aujourd'hui on va voir Top Gun, on va moins voir des films de série B. Il faut tous, nous les organisateurs, qu'on se renouvelle".

Y-a-t-il trop de courses au calendrier ces dernières années ?

Pour l'organisateur du marathon Nice-Cannes, il n'y a pas trop de courses au calendrier ces dernières années : "Non depuis dix ans c'est comme ça. Vous regardez le calendrier, il n'y a pas de grande nouveauté. Après il y a de nouvelles disciplines, c'est vrai, comme les courses à obstacle. Le trail aussi se développe. Mais ce n'est pas le problème"

"Il faut arrêter avec les certificats médicaux obligatoires pour s'inscrire."

Pascal Thiriot a créé une association avec plusieurs organisateurs de courses en France lors de la crise Covid pour s'organiser. Ce groupe s'interroge aujourd'hui sur cette tendance. "Je pense que d'abord, pour attirer plus de monde, il faut arrêter avec le certificat médical obligatoire pour s'inscrire. Dans le monde, il n'y a qu'en France et en Italie qu'on fait ça. Un runner aujourd'hui doit pouvoir se dire 'tiens il fait beau ce weekend, j'y vais'. Donc il faut faire sauter ça. Des études ont été faites sur des grands marathons et qui ont démontré qu'il n'y a pas eu plus d'accidents médicaux ou de bobos sans certificats."

Deuxième chantier selon Pascal Thiriot, et là pour le coup c'est aux organisateurs d'agir : "S'adapter à la demande, apporter un peu plus qu'une simple course à pied. Le runner veut un événement." Reste que si c'est possible pour beaucoup de gros événements, pour les plus petits événements de villages, cela peut être compliqué. Cela s'ajoutent aux nombreuses autres difficultés : manque de bénévoles pour certains, coût exorbitant de la sécurisation des événements pour d'autres.

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