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L'Auvergne aux JO de Tokyo : Thomas Chirault, la flèche du Stade Clermontois Archerie

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A 23 ans, Thomas Chirault participe à ses premiers Jeux olympiques. Le licencié du Stade Clermontois Archerie est engagé sur les épreuves individuelle et par équipes, où les Français peuvent espérer une médaille.

Premiers JO pour Thomas Chirault, licencié au Stade Clermontois Archerie Premiers JO pour Thomas Chirault, licencié au Stade Clermontois Archerie
Premiers JO pour Thomas Chirault, licencié au Stade Clermontois Archerie © Maxppp - Luis Eduardo Noriega A.

L'Auvergne veut viser dans le mille aux Jeux Olympiques de Tokyo. Elle pourra compter sur deux représentants dans les épreuves de tir à l'arc. L'archère riomoise Lisa Barbelin et Thomas Chirault, licencié au Stade Clermontois Archerie. A 23 ans, il va participer à ses premiers Jeux Olympiques et s'envole ce samedi pour le Japon après un stage terminal de préparation à Boulouris-sur-Mer dans le Var. Thomas Chirault, qui fait partie du Top 20 mondial, est engagé dans l'épreuve individuelle, mais aussi par équipes. 

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Thomas Chirault et le tir à l'arc Thomas, c'est avant tout une histoire de famille et un concours de circonstance.   C'est en accompagnant un cousin qu'il s'est pris au jeu. Très rapidement, ses qualités lui ont permis de gravir les échelons nationaux et de briller en compétitions internationales, jusqu'à décrocher sa qualification pour ses premiers jeux olympiques. L'archer clermontois nous a accordé un entretien juste avant son départ pour le Japon.

France Bleu Pays d'Auvergne : avant d'évoquer votre parcours dans le tir à l'arc, vous finissez un ultime stage avec l'équipe de France dans le Var

Oui, nous sommes en stage terminal à Boulouris depuis dimanche dernier, c'est la dernière préparation avant le départ pour les Jeux olympiques (ce samedi). L'équipe de France est réunie pour s'entraîner une dernière semaine ensemble. Au programme, il y a des situations en tous genres, mais aussi de la préparation physique un peu tous les soirs. Mais l'objectif est vraiment de se réunir juste avant les Jeux olympiques pour s'entraîner ensemble et aussi pour être dans une certaine bulle sanitaire afin d'éviter des problèmes liés aux tests PCR qui sont assez réguliers en cette période olympique. 

Vous avez commencé le tir à l'arc dans quelle circonstance ?

J'ai découvert le tir à l'arc en 2009 au collège. Je faisais la route le soir avec un cousin qui était également au collège, mais qui allait faire sa séance de tir à l'arc avant de rentrer et la première fois que je l'ai accompagné, je ne suis pas resté à rien faire. J'ai essayé aussi le tir à l'arc. Et à partir de ce moment là, j'ai directement accroché à ce sport. Le geste, la précision, le fait de comprendre comment ça fonctionne, c'est ça qui m'a intéressé dès le début. À la suite de ça, je me suis inscrit à la fin de l'été pour continuer l'année d'après et j'ai commencé à faire des compétitions jeunes. 

Les choses se sont accélérées en 2012 en intégrant le pôle espoirs à Compiègne ?

Oui pour commencer à m'entraîner plus sérieusement en étant en internat, un peu loin de ma famille. Je suis restée un an là-bas et ensuite, j'ai passé les sélections pour entrer dans la structure supérieure au pôle France, j'ai été accepté à Dijon et là bas, j'y ai passé trois ans. J'ai continué à faire des compétitions. C'est là bas que j'ai fait ma première compétition internationale et ensuite, je me suis fait un peu un peu repérer au fur et à mesure des compétitions pour rentrer à l'Insep. Il y a cinq ans. Depuis, je fais partie de l'équipe de France senior de tir à l'arc et je vais participer à mes premiers Jeux olympiques dans quelques jours.

Une première participation à deux jeux olympiques, c'est une consécration dans une carrière, mais les conditions sanitaires gâchent un peu le plaisir, non ?

C'est sûr que les conditions vont être assez particulières, mais depuis un an et demi, deux ans, on a un peu ces conditions-là au quotidien. On est un peu privé de certaines libertés qu'on avait avant. Comme depuis le début, on va se plier aux règles sanitaires. Le fait qu'il n'y ait pas de public, il y aura une ambiance particulière. C'est sûr que ça va être assez particulier, mais on a déjà eu des compétitions cette année qui se sont déroulées sans public. Donc, on a déjà été habitué un peu à ça et de toute façon, moi je le vois comme une compétition comme une autre. L'idée de faire les qualifications, il va y avoir les phases éliminatoires ensuite. C'est tout ce qu'il y a autour qui sera un peu différent, mais la compétition restera la même et c'est là dessus que je me penche pour rester concentré sur ce que j'ai à faire et ne pas me laisser impacter justement par tout ce qu'il y a autour et encore plus maintenant. avec le coronavirus.  

Vous êtes engagé sur deux épreuves, individuelle et par équipes. Quels objectifs vous êtes-vous fixé ?

Je suis classé actuellement vingtième mondial, quelque chose comme ça. Mais j'ai déjà été dans le Top 10 auparavant. Chaque match va être difficile, mais chaque match va être différent. Il faudra être fort au moment T et ça pourra passer. Je ne peux pas dire que je vais faire un podium dans telle ou telle épreuve, mais au tir à l'arc, c'est assez compliqué. Les mêmes archers ne gagnent pas toutes les compétitions d'affilée. Il y a une part d'aléatoire. C'est tellement restreint sur le nombre de flèches un match, ce qui fait que ça peut aller très vite et basculer du tout au rien en un seul match. L'idée ça va être d'essayer d'aller le plus loin possible, de vivre chaque match comme si c'était le dernier à fond et de profiter de chaque moment. Et voilà, on verra au bout là où ça nous amènera.  

Et par équipes ?

On a décroché notre place qualificative aux JO lors de la dernière compétition il y a un mois à Paris, et on a enchaîné sur l'étape de Coupe du monde sur laquelle on a remporté la médaille de bronze par équipes. Donc, on peut dire qu'on est sur une bonne lancée pour arriver sur ces Jeux olympiques en forme et confiants. On est une équipe qui a déjà été vice-championne du monde en 2017. On a remporté les Jeux européens en 2019. On a remporté aussi une étape de Coupe du monde en 2018. Il y a des podiums assez régulièrement tous les ans, donc on est une équipe qui peut jouer au niveau international. On n'est pas sur la boîte à chaque fois, mais on a les capacités d'y être. Et en plus de ça, aux Jeux olympiques, il n'y aura que 12 équipes qui seront engagées. Donc, potentiellement, une plus grande marge de manœuvre pour arriver jusqu'aux jusqu'au podium.

Thomas Chirault et Lisa Barbelin (en compétition mixte sur la photo ci-dessus) font partie de la douzaine d'athlètes licenciés en Auvergne et qui représenteront notre région au Japon. Les épreuves olympiques de tir à l'arc sont programmées du vendredi 23 au samedi 31 juillet.

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