Passer au contenu
Publicité

L'athlète paralympique drômois Jean-Baptiste Alaize appelle aux dons en vue des JO de Tokyo

Par

L'athlète paralympique Jean-Baptiste Alaize, rescapé du génocide des Tutsi en 1994, a lancé la semaine dernière une cagnotte participative en ligne. Grâce aux dons, il souhaite acheter de nouvelles prothèses, en vue des Jeux paralympiques de Tokyo le 24 août prochain.

Jean-Baptiste Alaize lors d'une compétition de saut en longueur. Jean-Baptiste Alaize lors d'une compétition de saut en longueur.
Jean-Baptiste Alaize lors d'une compétition de saut en longueur.

A trois mois des Jeux paralympiques de Tokyo, l'athlète Jean-Baptiste Alaize lance un appel aux dons sur internet. Il souhaite s**'acheter trois nouvelles prothèses**. Ces lames en carbone, qui remplacent son tibia droit, lui permettent de pratiquer sa discipline : le saut en longueur. Malheureusement, elles se cassent très fréquemment. "Je me considère comme un athlète valide, donc la plupart du temps, je n'envisage pas que ma prothèse puisse casser", admet-il.

Publicité

On ne se rend pas compte mais lorsque l'on arrive aux JO ou en championnat et que l'on casse notre prothèse, la compétition s'arrête là. Je n'ai pas de prothèse de rechange et je ne veux pas passer à côté de la médaille à cause d'une lame cassée. 

Pour cela, il a fixé l'objectif de sa cagnotte (disponible sur le site Leetchi.com) à 60 000 euros : chaque prothèse coûte entre 15 et 20 000 euros. Selon le sportif, le "handi-sport" manque cruellement de visibilité et de soutien : "C'est quand même triste de voir qu'en France, les grands athlètes paralympiques sont si peu connus et ont autant de mal à avoir des sponsors." C'est d'ailleurs pour cela qu'il s'est installé à Miami, aux Etats-Unis, en avril 2020. 

Aujourd'hui quadruple champion du monde et tenant du record de saut en longueur des moins de 23 ans, Jean-Baptiste Alaize a une histoire hors du commun. Victime du génocide des Tutsi au Burundi en 1994, il a été attaqué à la machette et amputé d'une jambe à l'âge de trois ans.  Suite au massacre de sa famille, il a été adopté par un couple drômois dans un village près de Montélimar. 

L'athlétisme a été ma thérapie. J'ai commencé à courir pour me sentir libre, pour fuir.

Sa mère adoptive ayant développé un problème de santé, il a d'ailleurs décidé de revenir s’entraîner près de sa famille, dans son tout premier club à Montélimar. Prochaine étape pour lui : les championnats d’Europe en Pologne du 1er au 5 juin, qui devraient le qualifier officiellement pour les Jeux de Tokyo. L'objectif : remporter une médaille paralympique, la seule encore manquante à son palmarès, avant de prendre sa retraite. 

Publicité

undefined