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Des sportifs normands appellent dans une tribune à penser le "sport de demain"

Dans une tribune, plusieurs figures locales du sport dans la Manche et le Calvados appellent à réfléchir à une nouvelle organisation plus locale, plus environnementale et plus sociale de leurs disciplines.

Les cyclistes du Tour de Normandie l'an dernier (Illustration) Les cyclistes du Tour de Normandie l'an dernier (Illustration)
Les cyclistes du Tour de Normandie l'an dernier (Illustration) © Radio France - Boris Letondeur

"Un sport plus juste, plus proche, plus utile", c'est l'appel lancé par une tribune signée par plusieurs personnalités du milieu sportif dans la Manche et le Calvados. A la suite du confinement, ils appellent à repenser la pratique de leurs disciplines en prenant en compte les enjeux sociaux et environnementaux.

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"Alors que l’on demande sans cesse au sport d’aller plus vite, plus haut, plus fort, ne serait-il pas préférable de ralentir, d’accepter que l’on ne peut pas toujours plus et revenir à une échelle plus humaine", écrivent-ils. 

"Il faudra réfléchir à ces enjeux assez vite, pour ne pas repartir dans le schéma d'avant, il faut aller vers quelque chose de nouveau", explique le boxeur saint-loisMaxime Beaussire. "Un arrêt complet du sport mondial c'est inédit, il y aura un avant et un après."

"Sport-spectacle"

Dans cette tribune, athlètes, organisateurs d'événements ou directeurs de structures sportives fustigent les excès "du sport-spectacle." Pour le tireur manchoisEric Delaunay, champion du monde par équipe de skeet olympique en 2018, les Jeux Olympiques en sont un bon exemple. 

"Pour les JO d'Athènes en 2004, on a dépensé des millions et des millions d'euros dans des infrastructures laissées à l'abandon après. Ça a été pareil à Doha pour les championnats du monde d'athlétisme avec des stades à ciel ouvert mais réfrigérés", dénonce-t-il. "Quand on voit ça, on se dit qu'on marche sur la tête."

Des compétitions plus locales

"L'idée de cette tribune est d'appréhender le sport différemment, ne plus penser seulement profit et argent, mais aussi à l'humain", avance le windsurfeur cherbourgeois Alexandre Grand-Guillot

Des initiatives qui peuvent passer par des compétitions plus locales selon Mickael Lemardelé, organisateur du cyclo-cross en Cotentin et du récent championnat de France à Flamanville en janvier. "Dans la Manche, on avait des sportifs de renoms qui couraient dans le département. Ils avaient des supporteurs proches qui se déplaçaient car c'était à portée de main", raconte-t-il.

"Aujourd'hui, on peut avoir un professionnel quasi-inconnu localement. Le sport s'est mondialisé, on a perdu ce public là.", se désole cet ancien champion de Normandie.  Ces personnalités entendent porter localement se débat lancé nationalement par un collectif appelé "Les colibris du sport."

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