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Crise à la fédération internationale de pelote : le président Xavier Cazaubon dissout toutes les commissions

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La fédération internationale de pelote n'a plus de comité directeur ni de commissions. La demande d'adhésion de la fédération basque de pelote a déclenché une fronde emmenée par la fédération espagnole.

Xavier Cazaubon va remettre à plat toute l'organisation de la fédération internationale de la pelote basque Xavier Cazaubon va remettre à plat toute l'organisation de la fédération internationale de la pelote basque
Xavier Cazaubon va remettre à plat toute l'organisation de la fédération internationale de la pelote basque © Radio France - Stéphane Garcia

Ce lundi 31 juillet il ne restait plus qu'un vice-président, un trésorier, et un secrétaire général, à la fédération internationale de pelote basque (FIPV), en plus du président. Celui-ci, le mexicain d'origine biarrote, Xavier Cazaubon, a décide de dissoudre le comité directeur et toutes les commissions et de remettre à plat l'organigramme après l'assemblée générale réunie quelques jours auparavant à Mexico. Le 29 juillet, la FIPV avait décidé de retirer l'unique point de l'ordre du jour de son assemblée générale qui prévoyait de modifier les statuts pour admettre en son sein la puissante fédération d'Euskadi, la fédération basque de pelote (200 clubs, 6.000 licenciés).

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Dans une lettre adressée aux fédérations nationales, Xavier Cazaubon précise que suite à cette réunion il a "...décidé de destituer tous les membres du comité exécutif et des commissions sauf le secrétaire général Jesús Mena, le trésorier Javier Conde, et le vice-président Lilou Echeverria". Une mesure à effet immédiat, et Xavier Cazaubon prendra "un temps de réflexion avant de choisir les membres qui composeront le nouveau comité directeur, ceux des commissions et des organes disciplinaires".

Iñaki Goikoetxea, joueur basque de cesta punta représentant l'Espagne lors du Mondial de Biarritz
Iñaki Goikoetxea, joueur basque de cesta punta représentant l'Espagne lors du Mondial de Biarritz © Radio France - Stéphane Garcia

Fédération "affiliée" au lieu de "nationale"

La nouvelle loi espagnole sur le sport, votée par le Parlement, autorise sous certaines conditions que des fédérations régionales adhèrent directement à une fédération internationale, comme le fait Hawaï aux Etats-Unis pour le surf, Tahiti en France pour le foot, ou l'Ecosse au Royaume-Uni pour le rugby.  Étonnamment, c'est la fédération espagnole elle-même qui a sonné la révolte contre ce projet.

Elle a mis en avant que les nouveaux statuts prévoyaient que la FIPV regroupe des "fédérations affiliées" au lieu de "fédérations nationales" pour permettre l'adhésion de la fédération d'Euskadi, et que ce changement empêcherait théoriquement la pelote de devenir sport olympique. Elle a rallié à son avis le Chili, Cuba, l'Uruguay. Une minorité suffisante pour que président en exercice, Xavier Cazaubon décide de ne pas passer en force pour ne pas faire éclater la crise au plein jour.

"Euskadi, c'est l'Espagne"

Sur sa page Facebook, citée par nos confrères du Diario de Navarra, le président de la fédération espagnole Julián García Angulo affirme que "la société en a marre de la classe politique et de la politisation" et ajoute : "Euskadi est une communauté ou un territoire intégré à l'Espagne et doit rester à sa place et cesser de mettre le bazar avec des apparitions ponctuelles qui crispent ceux détiennent les compétences".

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