Passer au contenu
Publicité

À 12 ans, la Normande Lisa Billard, pépite du karting, va tenter d'intégrer la Ferrari Driver Academy

Par

Lisa Billard, 12 ans, a réussi avec brio la première partie des sélections pour intégrer la prestigieuse Ferrari Driver Academy, mi-août. La Seino-marine est une pépite du karting, comme la Normandie sait en produire.

Lisa Billard va passer la deuxième partie des sélections pour intégrer Ferrari fin novembre. Lisa Billard va passer la deuxième partie des sélections pour intégrer Ferrari fin novembre.
Lisa Billard va passer la deuxième partie des sélections pour intégrer Ferrari fin novembre. © Radio France - Noémie Lair

"Lisa, elle a un petit quelque chose en plus", note David Billard, le papa de cette championne, chez qui on devine une très grande fierté. La jeune normande est une petite pépite du karting. À seulement 12 ans, elle a déjà cinq ans de karting au compteur. Et elle ne compte pas s'arrêter là. Lisa Billard, licenciée au club d'Anneville-Ambourville, tente d'intégrer la prestigieuse Ferrari Driver Academy.

Publicité

Des débuts rapidement prometteurs

Lisa commence le karting en 2017, lorsqu'elle a 7 ans. "Au début, ce n'était pas forcément le sport qui me plaisait, c'était juste pour essayer et pour faire plaisir à mon père", passionné de courses automobiles. Mais au bout de quelques tours de pistes, la magie opère. "Ça m'a plu, j'aime la vitesse, le challenge, le défi", détaille la jeune pilote.

Surtout, installée dans son karting, Lisa enchaîne les meilleurs chronos. "Elle a une façon très particulière de piloter, bien à elle. Elle a un petit quelque chose en plus, qu'on n'explique pas toujours mais ça va super vite", souligne son papa. Aujourd'hui, elle roule chez les 11-15 ans, garçons et filles, et adore toujours autant piloter, malgré son agenda très chargé : "J'ai des cours d'anglais en plus du collège, je vais à la salle de sport et, quand il y a des compétitions, je loupe le jeudi et le vendredi d'école, on prend la route et si c'est loin, on arrive tard et je dois me lever tôt pour rouler. J'y arrive parce que je suis contente de rouler."

Intégrer Ferrari pour propulser sa carrière

Ce talent l'a conduite à passer mi-août la première partie des sélections pour intégrer la Ferrari Driver Academy, sur le circuit du Castellet, dans le Var. Au départ, 146 nations étaient représentées puis 14 ont participé aux pré-sélections. Pendant trois jours, Lisa passe plusieurs batteries d'épreuves : chronos en pistes, exercices physiques, test de culture générale, conférence de presse, etc. Une première étape réussie puisque Lisa fait partie des quatre jeunes femmes sélectionnées pour la suite des épreuves, deux juniors et deux seniors. Un succès avec la manière, raconte son papa : "Concrètement, elle était au-dessus des autres filles sur la piste. Tout de suite, elle a mis du rythme, elle a placé la barre assez haut et c'est resté comme ça tout au long des trois jours."

La suite aura lieu fin novembre en Italie, sur le circuit de Maranello, siège de Ferrari. "La gagnante des juniors participera à une saison à l'internationale et sera suivie et aidée par Ferrari", indique Lisa. Un soutien financier qui sera le bienvenu car le karting coûte cher : entre 50 et 60.000 euros par an, même quand on a 12 ans.

Mais les prochaines épreuves s'annoncent plus délicates, car pour faire de la course automobile, il faut non seulement être rapide mais aussi savoir se vendre. "Mon point faible c'est l'anglais et aussi je suis un peu trop timide", relève Lisa. Déterminée, elle va partir en Angleterre deux semaines pour s'améliorer et décrocher sa place chez Ferrari.

Les rêves de Formule 1

À plus long terme, le rêve de Lisa est de devenir pilote professionnelle. Elle suivrait alors les traces de deux autres champions normands, les pilotes de Formule 1 Pierre Gasly (AlphaTauri) et Esteban Ocon (Alpine) mais surtout de celle qui l'inspire : Cathy Muller, première française en Formule 3. Et pourquoi pas faire encore mieux et viser la Formule 1 ? "Forcément, on y pense mais on prend les choses au fur et à mesures", souligne David Billard. "On sait qu'il y a très peu de chances qu'elle aille en F1, il n'y a que 20 pilotes dans le monde donc on ne s'enflamme pas mais on travaille et on verra ce qu'il se passe."

Publicité

undefined