Passer au contenu
Publicité

Top 14 - Stade Français/Grenoble : fin du rêve pour Paris, battu 18/33

- Mis à jour le
Par

Le Stade Français recevait Grenoble, ce samedi, à Jean-Bouin, pour le compte de la 16e journée du Top 14. Et malheureusement, il n'y pas eu de miracle comme le dira Gonzalo Quesada. Paris s'est lourdement et logiquement incliné 18 à 33 et perd toutes ses illusions de rallier les phases finales.

Gonzalo Quesada va devoir trouver la clef pour relancer son groupe Gonzalo Quesada va devoir trouver la clef pour relancer son groupe
Gonzalo Quesada va devoir trouver la clef pour relancer son groupe - ©stade.fr/photo Stéphane Hamel

C'est peu dire que le vestiaire était triste à Jean-Bouin, ce samedi soir, et les mots durs pour un constat sévère dressé par les trois Parisiens présents en conférence de presse après la déroute du jour. Le Stade Français vient de dire adieu aux phases finales cette saison, corrigé 18/33 par Grenoble, lors de la 16e journée du Top 14. C'est sa troisième défaite de la saison à domicile pour un seul succès à l'extérieur. Pour la première fois, le champion de France ne défendra pas son titre. Et comme si cela ne suffisait pas, le troisième ligne Raphael Lakafia (épaule) a rejoint l'infirmerie. Inquiétude aussi pour le demi de mêlée Julien Dupuy, sérieusement touché à l'oeil.

Publicité

"On est des pipes, on se ment!"

Et pas question d'avancer l'excuse des Internationaux absents ce samedi, pour cause de doublon avec le Tournoi des VI Nations. En tout cas pour les joueurs et le staff.  Et Pascal Papé et Geoffrey Doumayrou et Gonzalo Quesada ont rejeté cette excuse en bloc, samedi soir,  stigmatisant plutôt le manque d'envie de l'équipe, à l'image du centre Geoffrey Doumayrou, particulièrement remonté. "Tout la semaine, on sait ce qui va se passer et on se trahit, voilà. On ne met pas l'envie, on ne met rien. Des ballons portés de 40 mètres, franchement j'ai rarement vu cela (...) En championnat, il faut déjà qu'on se sauve. Après on a la Coupe d'Europe et comme il y a les caméras et que ça brille, là, on arrive à mettre les ingrédients!" lâche Geoffrey Doumayrou, pas vraiment adepte de la langue de bois.

loading

"On n'était pas invité, c'est tout"

Quelques minutes plus tard et même si les mots étaient un peu plus mesurés, le capitaine Pascal Papé allait dans le même sens. "Le vestiaire est très triste ce soir parce qu'on ne méritait pas de gagner, il n'y a rien à dire. Quand on met si peu d'envie, si peu d'enthousiasme, d'ingrédients qui font de nous des joueurs de rugby, on ne peut pas gagner un match" explique ainsi l'ancien deuxième ligne du XV de France, apparu particulièrement touché, se sentant responsable de la défaite car capitaine de ce non-match.

loading

"Tout ce que j'avais de dur à dire aux joueurs, je l'ai dit et cela restera entre nous"

Quant à l'entraîneur Gonzalo Quesada, il essayait déjà de se projeter sur la suite de la saison, inquiet de voir son infirmerie se remplir après chaque match, inquiet de savoir s'il va pouvoir "disposer de 23 joueurs face à Pau" samedi prochain. Face caméra, l'Argentin se montre posé mais on sent bien que cela bout à l'intérieur, certainement déçu par ses joueurs, même si là encore à aucun moment, il ne l'a dit en public . "J_'avais des choses à dire aux joueurs, je l'ai dit dans le vestiaire. Après, publiquement, je vais juste dire qu'on n'a pas été au niveau et on ne se cherchera pas d'excuse, on a été battu par une équipe qui a été plus forte et plus engagée que nous_" concède juste l'entraîneur, la mâchoire serrée, et d'ajouter, questionné sur une éventuelle crise, "si crise, cela veut dire désunion, conflit et tout ça, on verra, je sens qu'humainement, tant dans le staff que chez les joueurs, il y a des mecs vraiment bien, honnêtes donc crise dans ce sens-là, je n'ai pas trop peur mais on ne sait jamais, parfois, dans ces situations-là, on découvre les gens".

loading

Samedi soir, il n'y avait finalement que l'adversaire Fabrice Landreau, le manageur de Grenoble, pour prendre la défense des Parisiens aujourd'hui 11e encore du Top 14 et de parler d'un championnat faussé. Même si c'est vrai, cela n'explique pas tout. Notamment l'absence de combativité de certains joueurs, la passivité de quelques uns traversés comme des trous d'air par les Grenoblois. La plupart des joueurs alignés samedi seront pourtant encore là la saison prochaine...pour retrouver les joies du Challenge Européen voire pire. Et malheureusement avec une infirmerie pleine à craquer, la marge de manoeuvre de Gonzalo Quesada semble mince pour piquer l'orgueil de ses joueurs. On a bien vu que la titularisation du jeune Laurent Panis, 22 ans, n'avait en rien perturbé l'inertie par exemple de Craig Burden. Reste que le Stade Français a été champion avec cette équipe-là, avec des doublons aussi déjà, et une bonne dose de blessés, pour un titre qui ne devait rien au hasard : alors si le talent ne meurt pas, aux joueurs de faire renaître l'envie de se faire mal tous ensemble.

Prochaine rencontre : samedi 5 mars, 18h30, avec Pau/Stade Français. Un match à vivre bien sûr en direct et en intégralité sur France Bleu 107.1.

Point infirmerie :

Raphael Lakafia, épaule déboitée, passera des examens lundi mais devrait d'ores et déjà être absent de longues semaines. Touché à l'oeil, Julien Dupuy est lui aussi sur la touche, en espérant que le plancher orbital ne soit pas concerné. Autre info : outre Matthieu Ugéna opéré de la main, Heinke Van der Merwe va lui aussi devoir passer sur le billard, genou touché. Parmi les absences longue durée, aucun retour n'est attendu pour le week-end prochain.

L'info en continu

Publicité

undefined