Top 14 : Bayonne "c’est la honte !"

A la question : "Y a rien à tirer de bénéfique de ce match ?"… Vincent Etcheto répond direct : "Non !" Le manager de l’Aviron n’est même pas en colère, ni même abattu. Pour une fois, il n’a pas rejoint ses joueurs dans le vestiaire après le match se rendant directement en conférence de presse pour les laisser mariner entre eux. Ca ne l’empêche pas de tirer ce constat froid, dur, et juste :

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On a envie de se cacher. J’ai envie de rentrer au fond du bus et après de me cacher dans ma chambre à l’hôtel. J’ai honte ! (…) Y a rien, c’est le vide !

"On peut pas faire pire"

Les joueurs en sont conscients. Tête basse, le centre Félix Le Bourhis affiche le même sentiment, celui d’un enfant pris à faire les fonds de champagne au baptême du petit cousin. Ils n’ont existé que par bribes face aux Parisiens, bons sans être géniaux, parfois même suffisants. Ils les ont laissé leur donner la fessée :

On a honte ! On est ridicules, c’est catastrophique ce que l’on fait (…) On peut pas faire pire de toute façon

L'espoir d'un nouveau sursaut d'orgueil

Et aucun ciel et blanc hier n’a tenté de se cacher derrière l’expulsion, déjà la 3e de la saison, qui les a réduit à 14 avant même le 1er quart temps de la rencontre. Beaucoup trop gros. Reste aux Bayonnais à se servir de cet affront et à, encore une fois la merde au cul, réagir et se servir de la vexation pour rebondir dès le prochain match de Top 14 (le 23 décembre contre La Rochelle), c’est tout ce que voulait retenir le 3e ligne Jean-Jo Marmouyet :

Pas grand-chose à part l’humiliation qui va j’espère générer un sursaut d’orgueil encore, comme d’habitude. Mais on peut pas faire la saison sur courant alternatif

La concurrence n'en profite pas, Bayonne garde espoir

Le manager Vincent Etcheto, indécrottable optimiste, tournait son regard vers les autres résultats, les défaites à domicile de ses adversaires, qui permettent à Bayonne de garder malgré tout espoir :

On va se consoler parce que Lyon a perdu chez lui, Grenoble a perdu chez lui. Notre seul combat c’est de mettre deux équipes derrière nous, on en a une pour l’instant. On est dans nos clous à nous.

Des clous de plus en plus pointus et douloureux… A l’issue de la phase aller l’Aviron ne compte que 16 points et 3 victoires, l’allure d’escargot d’un futur relégué. Pour mémoire, lors de la saison 2013-2014, l’Aviron sauvé lors de la dernière journée, était déjà 13e à l’issue des 13 premiers matchs mais avec 25 points. La saison suivante, celle de la relégation, Bayonne (9e) comptait 27 points au même stade…

Retrouvez les autres résultats et le classement complet du Top 14

A Paris (Stade Jean-Bouin) : Stade-Français bat Bayonne 51 à 5 (mi-temps : 22-0)

Samedi 3 décembre 2016, 13e journée de Top 14

Temps : Sec et froid, venteux ; Terrain : abîmé ; Spectateurs : 9.774

Arbitre : Mathieu Raynal (Pro)

Points : 8 essais Genia (3), H. Bonneval (30), Ross (35), Slimani (44), Sinzelle (47), Raisuqe (56), Nicolas (71), Waisea (76), 4 transformations Plisson (3, 35, 47, 71), 1 pénalité Plisson (19) pour Paris ; 1 essai Martial (65) pour Bayonne

Exclusion définitive : Arganèse (17, coup de poing) pour Bayonne

Exclusion temporaire : Slimani (18 à 28, bagarre) pour le Stade Français

SF : H. Bonneval – Raisuqe, Waisea, Doumeyrou (Arias 50), Sinzelle – (o) Plisson (M. Steyn 71), (m) Genia (J. Dupuy 68) – Ross (cap, Macalou 66), R. Lakafia (Melikidze 17-27), S. Nicolas – Gabrillagues, Pyle (De Giovanni 61) – Slimani (Melikidze 74), Sempéré (Bonfils 53), Felsina (H. Van der Merwe 53)

AB : Martial – Laveau, F. Le Bourhis (Jané 20-30), Lovobalavu (Jané 54, Saubusse 71), Fuster (Labouyrie 18) – (o) Lagarde (W. Du Plessis 61), (m) Rouet – Beattie, Chouzenoux, Marmouyet – Donnelly (Oulai 51), Huete (Taele 51) – Cittadini (Broster 55), Arganèse, Iguiniz (Schuster 55)