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Stade Rochelais : "Je peux accepter la défaite, mais pas comme ça", confie Ronan O'Gara

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Après avoir reconnu sobrement la supériorité irlandaise à Dublin, le manager rochelais est apparu très affecté ce jeudi lors de la conférence de presse avant le déplacement ce samedi à Castres. Entre sincérité et levier psychologique, O'Gara veut créer un électrochoc. Il y a urgence.

Ronan O'Gara marqué par l'élimination contre le Leinster à Dublin Ronan O'Gara marqué par l'élimination contre le Leinster à Dublin
Ronan O'Gara marqué par l'élimination contre le Leinster à Dublin © Maxppp - Xavier Léoty

Le Stade Rochelais va-t-il se relever après son élimination en Champions Cup ? Sèchement battus par le Leinster le week-end dernier, les Maritimes ont pris le bouillon et reconnu la supériorité irlandaise. Mais un constat s'impose : les doubles champions d'Europe n'ont pas été à la hauteur de l'évènement. Il reste encore le championnat pour se consoler et aller chercher le premier bouclier de Brennus de l'histoire du club. Il faudra déjà finir dans le Top 6 et ils sont encore nombreux à y prétendre. La Rochelle a le potentiel pour y parvenir. Encore faut-il se remettre la tête à l'endroit et réagir en grande équipe. Le manager irlandais Ronan O'Gara a confié ce jeudi en conférence de presse avoir beaucoup de mal à digérer la gifle encaissée à Dublin.

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France bleu La Rochelle : Ronan, comment allez-vous depuis samedi à Dublin ?

Ronan O'Gara : Je suis toujours en train de gérer, mais ça devient de pire en pire, jour après jour. Je suis porté par mes adjoints et je suis complètement pris par la défaite. La manière, ça rentre dans la catégorie honteuse. Je suis très perturbé. C'est une journée noire pour le club, pour moi. Je dois en assumer la responsabilité, c'est mon équipe. Quand tu joues comme ça, tu es obligé de te poser les bonnes questions. J'ai fait une énorme faute en regardant deux matchs de Ligue des Champions de foot cette semaine. Quand je vois l'état d'esprit de l'équipe française (le PSG) à Barcelone, et le Real avec son manager Ancelotti à l'extérieur. Et nous, on fait ça...

L'équipe fait preuve d'une grande irrégularité cette saison. Quel est son vrai niveau ?

Quand tu tombes, tu es obligé de remonter mais être à ce niveau, ce n'est pas possible. Est-ce que c'était nous samedi ? Peut-être. Quel est notre vrai niveau ? C'est une bonne question. Je ne sais pas. C'est sûr que certains joueurs ne sont pas en confiance, mais penser que les leaders vont tout régler, non. C'est un peu l'histoire de cette saison, mais c'est à moi de montrer dans les prochaines semaines si on peut faire quelque chose cette saison. Ce n'est pas les joueurs, c'est moi. Ils jouent avec ma vision des choses. C'est de ma faute. Je dois me regarder dans un miroir et revenir plus fort [...] Je n'ai pas pris une claque, mais cinq claques derrière la tête. Peut-être que la dépression est plus profonde quand tu vieillis (rires), mais c'est comme ça.

"Je vais peut-être m'inspirer de Toulouse"

Cette élimination brutale est un gros coup d'arrêt ?

Je trouve qu'on n'a pas respecté le maillot, c'est mon avis, je ne vais pas en changer. C'est comme ça que j'ai réussi dans le passé. J'ai besoin d'être hyper-motivé pour l'avenir. Mais il y a un certain standard à respecter quand tu es dans ce club. Le staff et moi avons travaillé dur pour créer ça. Mais dans un match, avoir ce manque de précision... Tu ne peux pas tout gâcher comme ça. Une défaite, oui, mais pas comme ça. Je leur ai dit qu'ils avaient changé ma vie comme entraîneur et moi, j'espère avoir changé la leur comme joueur. Mais stop maintenant, double champion d'Europe, c'est terminé. Le club n'a jamais gagné de bouclier (de Brennus) peut-être que ça va être facile d'être focus (sur cet objectif), mais j'ai besoin d'un match pour confirmer notre volonté de faire quelque chose.

Il reste six matchs pour se qualifier en phase finale du Top 14, sans marge d'erreur...

Le Leinster a fait (subir) la même chose à Toulouse l'année dernière (NDLR : 41-22 en demi-finale de Champions Cup) et Toulouse a gagné le bouclier, donc je vais peut-être m'inspirer de Toulouse... J'ai un très bon groupe de joueurs, mais on n'a aucune preuve qu'on va progresser et rebondir. Ça va être important de regarder nos performances contre Castres et contre Toulon et après on fera un bilan.

Des nouvelles de l'infirmerie

Malgré un moral dans les socks, Ronan O'Gara a quand même consenti à faire un point sur les derniers joueurs ayant rejoint l'infirmerie rochelaise. L'arrière Brice Dulin a été opéré du ménisque ce mercredi à Bordeaux. Son absence est estimée entre quatre et six semaines. Le demi de mêlée néo-zélandais Tawera Kerr-Barlow est au repos forcé et a consulté des spécialistes après une nouvelle commotion cérébrale encaissée à Dublin. Il pourrait être absent pendant trois semaines. L'ailier sud-africain Dillyn Leyds souffre toujours du cou et d'une épaule. Son retour est espéré pour la venue de Toulon le dimanche 28 avril à Deflandre. Tout comme le demi d'ouverture néo-zélandais Ihaia West, victime d'une béquille.

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