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Stade Français/Racing: tout sauf une victoire anecdotique

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Cela a été chaud jusqu'au bout, on a même un temps craint pour les Parisiens, mais au final, c'est bien le Stade Français qui s'est imposé samedi, à Jean-Bouin, 23 à 19, face au Racing, au terme d'un derby francilien très tendu. Ce succès permet à Paris de passer devant ses adversaires du jour au classement mais surtout de rester dans les six après 9 journées de championnat.

Le Stade Français taille patron Le Stade Français taille patron
Le Stade Français taille patron © Radio France

Bien sûr, on pourra longtemps commenter l'arbitrage des mêlées et la lenteur des commandements de Jaco Van Heerden, l'arbitre sud-africain de la rencontre. Bien sûr, on pourra regarder et regarder encore et encore la vidéo de l'essai de Julien Arias (touche ou pas touche avant d'aplatir). Mais comme l'a répété à l'envi le patron d'un célèbre restaurant argentin de la capitale, "*un derby, ça ne se joue pas, ça se gagne * ". Alors, dans ce contexte, la leçon a pour une fois été retenue par le Stade Français, vainqueur 23 à 19, d'une très belle équipe du Racing-Métro 92. Première conséquence: Paris, après 9 journées de championnat, reste dans le bon wagon, à la 5e place du classement. Seconde conséquence: Paris a enfin vaincu son vieux démon.

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"Perdre le derby encore une fois à la maison, cela aurait été terrible" - Gonzalo Quesada

Vieux démon ou "bête noire" comme l'avait qualifié Jeff Dubois, après une défaite en mars dernier, déjà à Jean-Bouin, 22/32, et sept revers au cours des dix derniers affrontements précédents. Alors si la plupart refusait d'employer le terme de revanche et se contentait de souligner juste l'importance de gagner à domicile pour rester dans la course aux phases finales, ce succès a tout de même une saveur particulière. Notamment pour les coachs, reconnaissait Gonzalo Quesada.

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D'ailleurs, les quatre entraîneurs parisiens se sont accordé un petit verre de bière dans le vestiaire, au coup de sifflet final.

"Peur, oui, vraiment, car on les laisse dans le match et les 20 dernières minutes, on a un blanc total" - Jérémy Sinzelle

Une victoire à la saveur particulière aussi pour l'ailier Jérémy Sinzelle qui disputait son premier derby "à la maison", heureux de l'emporter surtout après la belle frayeur des Parisiens, éprouvés les 20 dernières minutes face à une équipe du Racing revigorée après les très beaux essais de Goosen et Dambielle (59' et 77'), après aussi 12 points au pied perdus en première période et un Jules Plisson pour une fois un peu en dedans. Jules Plisson qui confiait au micro de Canal Plus avoir remporté samedi son premier derby professionnel.

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"On a beaucoup travaillé pour ne pas avoir la peur de perdre" - Gonzalo Quesada

Et l'impression qu'il n'aurait pas fallu pour Paris que le match dure cinq minutes de plus. Mais bon, pas question de faire la fine bouche même si les Parisiens se montraient étonnamment calmes après leur succès. Comme après La Rochelle. Pas d'explosion de joie en tout cas en public. Juste le sentiment d'avoir fait le travail et la satisfaction aussi d'avoir vaincu la peur. Même si comme le rappelle Gonzalo Quesada, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir.

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"Je sais pas si j'ai été bon.." - Julien Dupuy

Reste que le Stade Français, cette saison, peut s'appuyer sur ses cadres dans les moments cruciaux: Pascal Papé, Julien Arias, Sergio Parisse encore monstrueux face à un excellent Antonie Claassen, Laurent Sempéré qui n'a jamais lâché en défense, mais aussi Julien Dupuy. De match en match, et même s'il nous rappelle sans cesse qu'il va avoir 31 ans, le Parisien s'affirme et pose sa griffe sur le jeu du Stade Français. Et pourtant quand on lui fait la remarque qu'il a bien joué, il vous répond "je sais pas " sauf qu'il ne va plus pouvoir se cacher longtemps.

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Et dire qu'il y a à peine un mois, il confiait à France Bleu 107.1 avoir mis du temps à retrouver l'envie et le plaisir de jouer.

Place maintenant au Challenge Européen, compétition pour laquelle le staff du Stade Français va faire tourner son effectif et mettre les cadres au repos. Retour au Top 14, le 1er novembre, à Jean-Bouin, avec encore un gros morceau puisque les Parisiens accueilleront Bordeaux, 3e aujourd'hui du championnat.

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