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France-Argentine : ils ont vécu le match d'ouverture en 2007 lors du Mondial

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Pour son entrée en lice dans la compétition, l’équipe de France de Rugby affronte les "Pumas" argentins. Une affiche qui rappelle le match d'ouverture du Mondial français en 2007 et qui avait vu les français souffrir.

Imanol Harinordoquy et Jérôme Thion avec le XV de France, Federico Martín Aramburú avec les Pumas étaient là en 2007 Imanol Harinordoquy et Jérôme Thion avec le XV de France, Federico Martín Aramburú avec les Pumas étaient là en 2007
Imanol Harinordoquy et Jérôme Thion avec le XV de France, Federico Martín Aramburú avec les Pumas étaient là en 2007 © Maxppp - Maxppp

Retour vers le passé. La France, opposée à l'Argentine, en ouverture d'une Coupe du monde de rugby, l'affiche renvoie au mondial de 2007.

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Il y a douze ans, sur les terres françaises, les Bleus, entraînés par Bernard Laporte, veulent remporter leur première Coupe du monde. Mais l’Argentine gâche la fête lors du match d’ouverture (17-12).  "Un rendez-vous manqué", reconnaît Imanol Harinordoquy.

Des Argentins "Français"

"'J'y pense encore", reconnaît Jérôme Thion, l'ancien international deuxième ligne Jérôme Thion, au 243 matches avec le Biarritz Olympique. Sur la route du stade à Saint-Denis, des milliers de supporteurs, de nombreuses motos des forces de l'ordre. "A ce moment-là, on n'avait pas pris la dimension psychologique de ce premier match, à domicile, devant le public français, pour le début de ce qui devait être notre Mondial."

D'autant que ces argentins là connaissaient bien les français. Et pour cause : 80% de l'effectif albiceleste évoluait en Top 14, à des postes clés et dans les plus grands clubs du championnat français. "C'était un match entre frères-ennemis", se remémore Harinordoquy. "C'était un match virile, ils ont joué avec nos nefs et ils ont réussi à nous faire sortir de nos gonds."

"On sentait la pression autour d'eux"

Dans le groupe des "Pumas", un joueur connait le Pays basque. Federico Martín Aramburú, trois-quart centre, qui a porté le maillot du BOPB entre 2004 et 2006. "On sentait depuis plusieurs mois la pression, très importante, trop peut-être, autour de cette équipe. On avait une bonne équipe et on les a pris à la gorge [...] très vite, on s'est rendu compte que ce qui devait être un point fort pour eux, l'engouement, est devenu un poids."

Les Français n'avaient pas besoin de ça. Quelques heures plus tôt, lors de la promenade d'avant-match à l'hôtel, Bernard Laporte fait lire la lettre de Guy Mocquet à Clément Poitrenaud. "Ça a plombé l'ambiance", explique Jérôme Thion. "Mourir pour son pays [...] ça a ajouté un pression déraisonnée sur ce match, ajoute Imanol Harinordoquy. Et on n'a jamais su et pu réagir".

La France ? La pire sélection pour laquelle jouer, au monde 

Les Argentins confirment leur supériorité face aux Français en remportant la petite finale (10-34), ils dominent la rencontre en marquant cinq essais, contre un seul pour les Français. "Pour moi, le XV de France est l'équipe où il est le plus difficile de jouer et entraîner", lâche Aramburú. 

"Il y a beaucoup trop d'attentes, trop d'opinions populaires, d'engouement et d'intérêt économique autour des résultats et ça quand tu es joueur tu le ressens", explique l'Argentin. Encore plus aujourd'hui, avec les réseaux sociaux. "Et dans le sport, le mental, évidemment que ça compte."

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