Colomiers Rugby : "Si jamais on monte en Top 14, on sera vraiment le petit poucet"

Dimanche,  Colomiers Rugby écrit une page de son histoire. Le club de la deuxième ville de Haute-Garonne, où ont évolué Thierry Dusautoir et Fabien Galthié, joue pour la première fois la demi finale d'accession de Pro D2. Ce sera contre l'Aviron Bayonnais à Bayonne. Quatre ans seulement après sa remontée dans l'anti-chambre du Top 14, Colomiers signe une saison exceptionnelle. Les supporters et les joueurs se prennent à rêver : et si les bleus et blancs allaient au bout ? S'ils gagnaient la finale d'accession et se retrouvaient en Top 14 la saison prochaine ? Entretien avec Alain Carré, le président du club, interrogé par Bénédicte Dupont".

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Au début de la saison, vous disiez que la saison serait réussie si vous arriviez à accrocher une demi-finale. Mission réussie donc ?

Alain Carré : Oui, on avait fait un plan il y a trois ans, on voulait se restructurer, franchir un pallier, s'installer durablement en Pro D2. C'était un pari osé de dire qu'on jouerait une demi-finale, mais on est vraiment satisfait de cette saison. Tout un club, toute la ville, les supporters, les partenaires sont derrière nous.

Vous dîtes souvent que vous voulez vous maintenir en Pro D2, monter en Top 14 serait prématuré ?

Disons que Colomiers Rugby est une ville de rugby et a des ambitions, mais le Top 14, ce serait difficile, surtout d'y rester. Après, il est plus facile de faire l'ascenseur Pro D2-Top 14, que Fédérale  1-Pro D2 (NDLR : Colomiers a fait trois fois le yoyo entre dix ans).

C'est surtout une affaire de gros sous. Vous  êtes le neuvième budget de Pro D2 (5.5 millions d'euros). La moyenne en Top 14 est de 21 millions d'euros (le Stade Toulouse dispose de 31 millions). Vous n'avez pas les moyens ?

D'avoir 20 millions d'euros de budget, ça c'est sûr que non ! Si jamais on a accède en Top 14, on pourrait tabler sur 9 millions, 9 millions et demi d'euros, ce qui ferait de nous vraiment le petit poucet de l'élite. Si ça arrive, on va le prendre ! On doublerait notre masse salariale, on recruterait six ou sept joueurs de plus, et on essaiera de tenter l'aventure.

Si on monte en Top 14, on sera vraiment le petit poucet

Votre belle saison va t-elle attirer de nouveaux sponsors ?

Le partenariat s'affirme d'année en année mais on n'en est pas là, on n'a pas encore de nouveau contact. On reste fidèle à notre image : sérénité, convivialité. On reste un club à mi-chemin entre le monde amateur et le monde professionnel.

On reste un club à mi-chemin entre le monde amateur et le monde professionnel

L'autre objectif, c'est attirer davantage de monde à Bendichou. Votre stade a une capacité de 10.500 personnes et vous accueillez moins de 4.000 supporters par match....

C'est vrai. Nous avons eu cette année notre label "Stade", on voudrait avoir 70% de places assises pour qu'il soit plus convivial.

Vous aviez organisé un entraînement commun avec les Stade Toulousain en octobre dernier, seulement pour les avants. L'expérience va t-elle être rééditée ?

On a de bons rapports avec le Stade. L'an prochain, un jeune va venir en prêt chez nous, Thomas Ramos, ouvreur et arrière. Il y a deux semaines, on leur a laissé nos installations sur le terrain synthétique à Bendichou puisqu'ils allaient jouer à Oyonnax qui en a un. On est voisin, mais chacun sa vie. On est heureux quand le Stade fonctionne bien, et si il a arrive quelque chose à Colomiers, on fera un truc fantastique.

Avec le Stade Toulousain, on a de bons rapports mais chacun sa vie

►►►Reportage au stade Michel Bendichou

►►► Reportage à Colomiers

Aviron Bayonnais - Colomiers Rugby à suivre à 14 heures ce dimanche 29 mai, en direct sur France 4.