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Biarritz Olympique : "A fucking disgrace", la colère froide de Simon Mannix après le lourd revers contre Grenoble

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Après le nouveau lourd revers à Aguiléra face à Grenoble (46-19), Simon Mannix a fait part de sa "honte" en conférence de presse face à une telle prestation. L'entraîneur néo-zélandais qui s'interroge sur les raisons de ce nouveau non-match après une semaine marquée par plusieurs annonces.

Simon Mannix a haussé le ton à la fin de la nouvelle débâcle face à Grenoble (46-19). Simon Mannix a haussé le ton à la fin de la nouvelle débâcle face à Grenoble (46-19).
Simon Mannix a haussé le ton à la fin de la nouvelle débâcle face à Grenoble (46-19). © Radio France - Stéphane Garcia

Le Biarritz Olympique est à l'arrêt. Les Rouge et blanc ont subi une nouvelle très lourde défaite en Pro D2. Après un non-match au Stade Montois, les Biarrots ont subi la loi de l'équipe en forme du moment, Grenoble ce vendredi 19 avril à Aguilera (46-19). Les joueurs de Simon Mannix ont été inexistants en première période (29-0). Après la rencontre, Simon Mannix a, pour la première fois depuis son arrivée, utilisé des mots durs, mais juste, contre son équipe totalement absente. Charlie Francoz et Yann David ont aussi fait part de leur "honte" après la rencontre. Le coach néo-zélandais attend un autre visage des siens dès jeudi prochain à Agen alors que le Biarritz Olympique possède toujours quatre points d'avance sur la zone rouge.

Quel est votre sentiment après cette première mi-temps perdue 29-0 ? Un sentiment d’impuissance, il faut hausser le ton désormais ?

Si un entraîneur a besoin de hausser le ton pour que les joueurs jouent au rugby, on est mal. Les joueurs sont passés avant moi et ont utilisé des mots plus pointus de moi. Pour moi, en anglais, c’est "a fucking disgrace". C'est une honte cette première mi-temps. Une équipe qui joue un match de rugby sans ingrédient, sans le minimum pour joueur un match… Là, c’est vraiment une honte !

Depuis le banc, êtes-vous dans l’incompréhension face à cette nouvelle non performance ? Comment l’expliquer ?

Simon Mannix : Sur le terrain, j'ai vu des trucs que j'ai rarement vus. On dit souvent que les joueurs sont professionnels, ils font abstraction de tout... Je dis souvent que le rugby professionnel, c’est un état d’esprit. Ce n’est pas une histoire d’un contrat, de nouveaux propriétaires, d’un entraîneur qui va partir dans un autre club. Un professionnel, il fait le boulot de A à Z. Les joueurs étaient-ils prêts à faire cela ? Non ! Nous sommes tous au fond ce soir, le staff et moi le premier. On va tous trouver la solution ensemble. La solution passe par ce match à Agen qui va être très difficile parce que c'est un challenge. Je crois toujours en ce groupe. J’ai envie d’y croire encore et de rester très positif.

Avant le match contre Mont-de-Marsan, on parlait beaucoup de la bonne dynamique du Biarritz Olympique, comment cette dynamique a disparu ?

Chaque entraîneur, chaque personne dans le staff va faire son analyse de ce qui a été mal fait dans la semaine, qu'est-ce que j'ai mal fait dans la semaine. Qu'est-ce que j'ai fait ?

Ne regrettez-vous pas justement d’avoir fait tourner à Mont-de-Marsan, ce qui a pu casser cette dynamique ?

Il y a vraiment zéro regret sur ce choix. Mon regret, c’est ce qui s’est passé dans la préparation qui a contribué à cette performance ce soir. Je ne comprends pas. Honnêtement, j'ai dit et j'assume ma part dans la semaine avec l’annonce de mon départ (pour la sélection du Portugal, NDLR). Si cela a perturbé certains joueurs… J’ai hésité à faire cela, mais je n’avais pas le choix. Si cela a perturbé les joueurs, cela signifie qu’ils sont mentalement très faibles. J’ai longtemps réfléchi avant cette annonce, car si cela allait perturber le groupe. Je suis tellement c**, parce que je suis sensible à ce groupe, il me tient à cœur. Je n’avais pas envie de perturber les joueurs dans la préparation. Je me demande aussi si la réunion avec les nouveaux repreneurs ce mardi a perturbé les joueurs cette semaine… Je ne sais pas, je n’ai pas de réponse. Tout le monde va assumer sa part sur ce qu’il s’est passée en première mi-temps ce soir. On doit se poser, dès ce week-end, les bonnes questions. J’ai challengé les joueurs, je leur ai dit d’être honnêtes. Si tu es un joueur professionnel, c'est une honte.

Est-ce que vous auriez dû faire débuter certains de vos remplaçants ?

C’est facile après coup. Pourquoi on n’a pas tapé les 3 points à 10-0 ? Pourquoi on fait tomber les ballons bêtement ? Pourquoi ils se jettent et ne plaquent pas. Cette semaine, l’entraînement était très bon... Et boum, tu prends 40 points dans la gueule. C'est autre chose qui est en jeu. Je sais depuis quatre mois avec ce club que c’est comme ça ici. Il y a plein de choses en jeu. On a souvent été capable de faire abstraction, mais ce soir, non ! Par contre, rien ne change. On a toujours quatre points d'avance sur le 15ᵉ (Montauban, 45 pts). On avance, il reste trois rencontres. Il faudra montrer un autre visage la semaine prochaine. C’est nous qui gérons notre destinée. Si je peux dire, il va falloir mettre "nos couilles sur la table" (sic) la semaine prochaine.

Vu le grand nombre de blessés dans votre effectif, avez-vous eu d’autres blessures ce vendredi soir ?

Blessé de quoi ? Quand tu fais zéro effort, comment veux-tu te blesser dans un match ?

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