Passer au contenu
Publicité

Aviron Bayonnais : "Il n'y a franchement aucun regret" pour Grégory Patat après l'élimination en Challenge Cup

Par

Après la défaite de l'Aviron Bayonnais contre Édimbourg (33-15) ce samedi 6 avril qui marque la fin de l'aventure européenne cette saison, le manager Grégory Patat fait le bilan.

Grégory Patat revient sur l'aventure européenne de l'Aviron Bayonnais en Champions et Challenge Cup Grégory Patat revient sur l'aventure européenne de l'Aviron Bayonnais en Champions et Challenge Cup
Grégory Patat revient sur l'aventure européenne de l'Aviron Bayonnais en Champions et Challenge Cup © AFP - ROMAIN PERROCHEAU

France Bleu Pays Basque : La dernière demi-heure est une nouvelle fois fatale pour l'Aviron Bayonnais contre cette équipe d'Edimbourg...

Publicité

Grégory Patat : Oui, on prend un essai à 14 points à la 54ᵉ minute, après le carton jaune de Yan (Lestrade), qui nous remet fortement sous pression puisqu'ils repassent devant à 19-15 et derrière, ils trouvent une pénal-touche à cinq mètres de l'en-but. C'est des petits détails qui font qu'à 26-16 derrière, on est un peu trop sous pression. C'est dommage parce qu'on était bien présents dans l'état d'esprit, mais il a manqué ce petit quelque chose, de la précision dans le dernier geste... Cela aurait été bien que l'on conserve un peu plus le ballon.

Paradoxalement, vous êtes à 50/50 en termes de possession à l'issue du match, mais à 65/35 sur l'occupation du terrain, acculé dans votre camp...

Stratégiquement, ils nous ont bien maintenus sous pression et ils sont difficiles à manipuler sur les collisions. Ils sont cliniques sur les contacts et ils nous ont vraiment embêtés sur les rucks et il nous a manqué de précision. Après, on a quand même su saisir certaines opportunités de loin. C'est ce qu'on voulait faire. On les brèche pas mal de fois en première période, mais on a trop voulu aller sur la largeur et c'est dommage. Il aurait fallu tenter de passer un peu plus dans l'axe. Sur nos possessions et notamment en première mi-temps, même si on était souvent notre camp, on a eu des occasions claires et cela ne s'est pas traduit par des points. En seconde mi-temps, on a perdu trop de munitions et cela a rapidement été exploité par Édimbourg depuis n'importe quel endroit du terrain.

La Coupe d'Europe n'était pas votre priorité. Vous aviez aligné une équipe avec 13 changements et des jeunes du centre de formation. Est-ce que leur prestation a répondu à vos attentes ?

Oui, on voulait se retrouver dans l'état d'esprit et montrer notre vrai visage. Montrer qu'on était capable de jouer dans un grand stade puisqu'on nous dit qu'on n'est pas capable de jouer dans des grands stades. Même s'il n'y avait un public présent en masse. On voulait montrer qu'on était capable de respecter cette compétition, jusqu'au bout, et peu importe les joueurs alignés sur cette pelouse de Murrayfied. On voulait se faire plaisir. Il y a eu des choses intéressantes, sur certaines de nos possessions dans le jeu, et on a vu à l'œuvre de jeunes joueurs. C'est assez positif pour le futur. Le but, c'était de garder tout le monde sous pression. On va voir une fin de championnat haletante avec de gros enjeux. À Édimbourg, on a vu des joueurs qui, même avec un petit temps de jeu, étaient investis pour l'Aviron, pour l'équipe et pour leurs coéquipiers. Ce groupe voulait croquer l'événement à pleines dents, et ça, c'est positif tout ça, on ne s'en sortira que comme ça. À la mi-temps, on voulait se qualifier. Tout simplement. Maintenant, on est tombés sur un peu plus fort. Mais le salut de l'Aviron en Top 14 passera par un état d'esprit comme celui-ci et ça tirer tout le monde.

Juste avant la pause, l'Aviron a une pénalité à 15 mètres face aux perches, mais les joueurs choisissent la pénal-touche... un choix du staff ou des joueurs ?

Le jeu aurait voulu que là, sur cette occasion, on prenne les trois points, mais les joueurs ont fait un autre choix. D'autant que sur un match couperet, il n'y a pas de points de bonus à aller chercher. Je l'ai dit aux joueurs à la mi-temps : si on ne prend pas les trois points, il en faut au minimum cinq derrière pour assumer le choix. Mais on a été approximatifs sur le lancer devant. Puis Tom (Spring) n'a pas trop l'habitude de prendre le lead sur le but. C'est le genre d'expérience qui va forcément le faire progresser. On l'a fait en seconde mi-temps. Mais au final, il n'y a aucun regret franchement.

Cette défaite marque la fin de l'aventure européenne avec cinq rencontres jouées par l'Aviron Bayonnais et débutée en Champions Cup en décembre dernier... Quel bilan en tirez-vous ?

C'est quand même positif puisqu'on a montré un beau visage en Champions Cup. Si l'on se remémore le parcours que l'on a eu la saison dernière en Challenge Cup. On avait marqué zéro point. Cette saison, on a respecté chaque adversaire. On a fait match nul au Munster, nous avons été capables de gagner avec le bonus à domicile face à une équipe qui aujourd'hui est en quart de finale (Exeter) et à Édimbourg, face à une équipe composée de nombreux internationaux, on a montré un beau visage. Ce genre de rencontres va nous permettre de grandir. On l'a vu, au plus haut-niveau, chaque détail compte. Sur chaque collision, les petites subtilités au niveau de la discipline, certains choix à des moments qui paraissent anodins... Tout cela va nous permettre de bien gérer à l'avenir, je l'espère ce genre de matchs couperet.

Il y avait cinq joueurs issus des Espoirs ou du centre de formation. Quel regard portez-vous sur leur prestation, sur ce qu'ils ont apporté dans un contexte particulier ?

On se rend compte que quand ces jeunes sont bien entourés, ils peuvent être performants. Manex (Ariceta) fait un match consistant. Il y a bien un ou deux détails qui lui sont défavorables, sur une collision, un manque de justesse et un moment où il se précipite, plus une faute sur laquelle notre plaqueur reste dans la zone et il ne doit pas intervenir. Pour le reste, ça a été positif. En ce qui concerne Pierre Castillon et Martin Villar, ils ont été plus que consistants en mêlée fermée. Ce sont de bons signaux pour l'avenir. Quant à Kléo (Labarbe), même s'il entre une nouvelle fois dans un contexte défavorable avec l'équipe sous pression, il a montré de belles dispositions. Félicitations à eux parce qu'on parle aussi de notre formation à travers leurs prestations. On aura besoin de tout le monde pour finir cette fin de saison.

Publicité

undefined