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Après son prêt à Sochaux, Hamza Sakhi veut "tout donner" et "accéder à la Ligue 1" avec l'AJA

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L'AJ Auxerre débute sa saison de Ligue 2 vendredi 26 juillet à Toulouse, face à Rodez. Ce sera aussi la rentrée des classes pour Hamza Sakhi. Le milieu de terrain offensif auxerrois revient d'un prêt de six mois à Sochaux. Une expérience dont est ressorti grandi le joueur de 23 ans. Interview.

Hamza Sakhi, tout sourire d'être de retour à l'AJA après avoir été prêté six mois à Sochaux. Le joueur de 23 ans espère monter en Ligue 1 avec le club icaunais.
Hamza Sakhi, tout sourire d'être de retour à l'AJA après avoir été prêté six mois à Sochaux. Le joueur de 23 ans espère monter en Ligue 1 avec le club icaunais. © Radio France - Nicolas Fillon

France Bleu Auxerre : Dans quel état d'esprit êtes-vous à quelques jours de la reprise de l'AJA en championnat ?

Hamza Sakhi : Un état d'esprit plutôt bon ! Après l'arrivée du nouveau coach Jean-Marc Furlan, je me sens bien. J'ai envie de tout donner. 

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Ce n'était pas le cas auparavant avec l'ancien coach Pablo Correa ?

Ce n'est pas vraiment ça. Disons que la philosophie du nouvel entraîneur me correspond plus. Il nous demande davantage de jouer, de construire de derrière, et de multiplier les situations de jeu. J'en tire plus de bénéfices , car je suis quelqu'un qui aime le ballon, qui adore le toucher. Pour un milieu offensif comme moi, c'est top. On joue davantage dans les pieds plutôt que d'user de ballons aériens.

On le voit bien à l'entraînement, la phrase que l'on entend le plus de la bouche de Jean-Marc Furlan, c'est "Jouez !"...

Exactement ! Même quand les défenseurs essayent de sortir de leur camp, il leur demande de faire en sorte de construire patiemment, et j'insiste, de jouer dans les pieds et d'aller vers l'avant. Il leur interdit de balancer devant.

Avant qu'il vienne signer à l'AJA, connaissiez-vous Jean-Marc Furlan ?

Oui, bien sûr ! Je connais des joueurs qu'il a entraînés. Même si je ne le connaissais pas personnellement, il a toujours eu ce profil "joueur" on va dire.

Je me suis éclaté à Sochaux

Hamza Sakhi a disputé 15 matches de L2 avec Sochaux en fin de saison dernière. Un prêt de six mois ponctué par deux buts, une passe décisive, et une influence prépondérante dans le maintien du FCSM.
Hamza Sakhi a disputé 15 matches de L2 avec Sochaux en fin de saison dernière. Un prêt de six mois ponctué par deux buts, une passe décisive, et une influence prépondérante dans le maintien du FCSM. © Maxppp - Lionel Vadam

Comment avez-vous vécu votre prêt de six mois à Sochaux en deuxième partie de saison dernière ?

À l'époque, Pablo Correa ne me donnait pas de temps de jeu (six matches disputés avec l'AJA en championnat lors de la phase aller dont deux titularisations, NDLR). J'en avais besoin, donc j'ai demandé à être prêté à Sochaux, et l'AJA a accepté. L'objectif, c'était de jouer, tout simplement. Et c'est ce que j'ai fait sur la phase retour (15 rencontres alignées sous le maillot sochalien en L2 avec deux buts et une passe décisive, NDLR). L'expérience a été bénéfique. Je me suis éclaté, même si on jouait le maintien, qu'on a réussi à obtenir. J'ai réalisé une bonne seconde partie de saison. J'ai été élu deux ou trois fois meilleur joueur du mois de l'équipe, j'ai marqué dans les matches qu'il fallait... Si j'avais joué ailleurs, ce ne se serait peut-être pas passé pareil. Mais bon, c'est le destin !

Qu'avez-vous appris sur vous ? Vous êtes-vous endurci ?

Oui, bien sûr, mentalement surtout. Même si on était dans une situation difficile, avec des problèmes au niveau de la présidence du club notamment, mais aussi sur le terrain. L'équipe était déjà 17e lorsque je suis arrivé. On s'est battu jusqu'au bout, on n'a rien lâché pour se maintenir. Et personnellement, ça m'a fait grandir.

Vous êtes de retour à l'AJA. Dans la peau d'un titulaire ?

Dans ma tête, oui, je me dis que je dois être titulaire, que je dois jouer. L'AJA est un club qui me fait confiance, et j'ai envie de redonner cette confiance. La meilleure chose à faire pour moi, c'est de me montrer indispensable. Après, ce n'est pas moi qui décide, c'est le coach. Je dois tout donner sur le terrain pour lui montrer qu'il ne doit pas me sortir de l'équipe (rires) !

Hamza Sakhi a disputé son dernier match de championnat avec l'AJA le 14 décembre 2018. Le milieu offensif aura une belle carte à jouer avec le nouvel entraîneur Jean-Marc Furlan.
Hamza Sakhi a disputé son dernier match de championnat avec l'AJA le 14 décembre 2018. Le milieu offensif aura une belle carte à jouer avec le nouvel entraîneur Jean-Marc Furlan. © Maxppp - Jérémie Fulleringer

Quel rôle allez-vous jouer dans le dispositif tactique de Jean-Marc Furlan ?

Je ne sais pas, j'ai joué à différents postes en préparation : milieu droit, milieu gauche, numéro 10... J'ai davantage été meneur de jeu, car j'aime bien me balader un peu partout sur le terrain. Le coach me demande aussi d'aller chercher des ballons sur les côtés. Je ne sais pas à quel poste je vais jouer, mais pour l'instant, c'est parti pour être milieu offensif. C'est ce que je préfère. Dans un 4-4-2, un 4-3-3, peu importe. J'aime bien qu'on vienne me chercher, toucher beaucoup le cuir... Quand j'ai le ballon dans les pieds, je me sens beaucoup plus à l'aise.

Quels aspects de votre jeu devez-vous améliorer pour franchir un pallier ?

À mon avis, plutôt l'aspect mental, et surtout l'efficacité. Il faut que j'aille plus loin, que je sois plus fort devant le but (sept buts en 83 matches de Ligue 2, NDLR). Les efforts défensifs également. Je dois encore travailler là-dessus.

On sent que vous êtes un joueur qui marche beaucoup à l'affectif. Par exemple, vos coéquipiers ne cessent de vous encourager, peut-être plus que les autres, comme à l'entraînement...

J'ai besoin de ça ! J'ai besoin de me sentir rassuré, même avec les coéquipiers, les coaches... J'ai besoin de leur confiance, et ils m'en donnent. C'est toujours bon pour moi. Je préfère être comme ça plutôt que de rester dans mon coin sans personne pour me parler. Nous sommes un groupe. On échange, on communique. Et je sais leur rendre cette confiance.

L'AJA, une seconde famille

On vous voit également retrouver avec plaisir les supporters auxerrois, qui ne vous ont pas oublié.

C'est limite une seconde famille (sourire). Je me sens très bien à l'AJA. Je suis toujours encouragé par les fans. Je suis quelqu'un de souriant, et ça ne me dérange pas de rester avec eux parler après les entraînements. C'est toujours sympa. J'espère leur donner encore plus. Ils le méritent.  

Comment sentez-vous la saison qui s'annonce pour l'AJA ?

Je la sens très bien. On a enchaîné beaucoup de victoires en matches amicaux, même si ça n'a rien à voir avec le championnat. Mais pour l'instant, il y a beaucoup de positif. Il nous faudrait encore quelques joueurs pour renforcer l'effectif, mais ça ne devrait pas tarder. L'AJA peut jouer les premiers rôles, surtout avec un tel coach. On doit se le dire. Ce serait bien de terminer dans les cinq premières places. On doit se fixer cet objectif pour aller le plus loin possible.

Et personnellement, qu'attendez-vous de votre saison à l'AJA ?

Je veux m'éclater ! Et surtout, être décisif pour le club. C'est ce qui me manque. Des passes décisives, des buts, être influent dans le jeu. Accéder à la Ligue 1 avec l'AJA, c'est mon but.

Avez-vous reçu des offres pour partir au mercato ?

Des clubs ont montré leur intérêt, mais pour l'instant, mon objectif est de rester ici. Je veux y réussir. L'AJA m'a donné ma chance en venant me chercher à Épinal en National (où il était prêté par Metz en 2016/2017 avant de rejoindre l'AJA, NDLR). Je ne l'oublierai jamais. Maintenant, c'est à moi de leur rendre la pareille.

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