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"Je suis surpris de voir Le Havre dominer autant la Ligue 2", avoue l'ancien entraîneur mayennais du HAC

Ce samedi, le Stade Lavallois va défier le leader du championnat de Ligue 2, Le Havre. Un match particulier pour le Mayennais, Oswald Tanchot. L'ancien joueur, formé au Stade Lavallois, a entraîné l'équipe du Havre de 2016 à 2019.

Le Mayennais Oswald Tanchot a entraîné l'équipe du Havre pendant trois ans. Le Mayennais Oswald Tanchot a entraîné l'équipe du Havre pendant trois ans.
Le Mayennais Oswald Tanchot a entraîné l'équipe du Havre pendant trois ans. © Maxppp - Lionel Vadam

Oswald Tanchot va suivre le match de Ligue 2 entre Le Havre et le Stade Lavallois samedi avec un œil très attentif. Ce sont deux clubs que le Mayennais de 49 ans connaît très bien. Oswald Tanchot a été formé à Laval dans les années 90 puis a joué au Stade Lavallois. En 2016, il est devenu l'entraîneur du Havre.

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France Bleu Mayenne : C'est un match très particulier que vous allez suivre d'un peu plus près encore que les autres ?

Oswald Tanchot : Ce sont deux équipes que je suis de près, l'une physiquement parce que je suis souvent dans les travées du stade Francis-Le Basser pour assister aux rencontres. Et puis Le Havre parce que c'est un club qui m'est cher et qu'il y a des gens que j'apprécie dans ce club. Je suis évidemment la très belle saison des Havrais. Donc oui, je vais suivre cette rencontre à plus d'un titre parce que c'est une affiche qui oppose deux équipes qui me sont chères.

Quand c'est comme ça, on ne fait pas de pronostics. On a le cœur qui balance un peu ?

Disons que dans la situation mathématique de l'une et de l'autre, pour Laval, je dirais qu'il n'y a pas d'urgence parce que les Mayennais sont dans les bons temps de passage. Même si prendre des points au Havre, ce serait une très belle opération, des points bonus. Pour Le Havre, tout se passe bien. Les Havrais sont en bonne voie pour retrouver la Ligue 1 et c'est vrai que tous les points vont compter. Mais je pense qu'on n'est pas dans une situation d'urgence, ni pour l'une ni pour l'autre. Sur ce match, le favori est clairement Le Havre. Mais on sait que le football, parfois, se moque un peu de ces statuts de favoris.

Vous êtes surpris par la saison que réalise Le Havre actuellement avec une avance confortable sur son dauphin Bordeaux, avec une défense assez incroyable, dix buts seulement encaissés ?

Très honnêtement, oui, dans les proportions. Que cette équipe joue le haut de tableau ou en tout cas les quatre ou cinq premières places, c'est assez logique, je ne suis pas étonné. Je les ai vus jouer, notamment, le match aller du Havre contre Laval et les Normands m'avaient fait une forte impression, notamment sur la qualité de la maîtrise au milieu de terrain. Ils sont vraiment très, très hermétiques. Ils ne prennent pas de buts, très peu de buts. C'est assez remarquable. Et de les voir dominer à ce point la division, c'est quand même des proportions qui sont rares. Donc oui, de ce point de vue là, je suis quand même étonné. Après, tous les ans, Le Havre fait partie des équipes qu'on attend plutôt dans le haut de tableau, c'est clair.

C'est un club historique qui pourrait retrouver la Ligue 1 treize ans après. Mais les ambitions affichées en début de saison n'étaient pas forcément celles-ci ?

Non, je pense que cette année, c'était légitime de ne pas attendre Le Havre si haut. Il y a eu des changements importants dans la structure du club, au niveau des dirigeants, de l'équipe technique. Beaucoup de choses ont changé dans le club et on était plutôt sur une année 1 d'un nouveau projet. Et on sait que souvent, c'est l'occasion de prendre ses marques. Ils ont été beaucoup plus vite que prévu. Ils ont réussi à mettre en musique tout cela très rapidement et je pense que tous les gens qui sont arrivés cette année ont mis un vent de fraîcheur et un vent nouveau chez le doyen. C'est un club historique qui avait besoin de ça.

Parmi les nouvelles personnes, c'est aussi un nouvel entraîneur. Luka Elsner que vous connaissez bien puisque vous avez été son adjoint à Amiens ?

Tout à fait, Luka est quelqu'un que je connais bien, avec qui j'ai travaillé quelques mois et avec qui j'ai encore de très bonnes relations et un bon contact. Et puis également, je connais les gens dans le staff. Il y a Serge Costa, qui est son entraîneur adjoint, qui a été mon deuxième adjoint aussi à Amiens, et puis l'analyste vidéo quand j'étais au Havre.

Vous aviez succédé à Luka Elsner à Amiens, mais vous n'êtes pas surpris de ces qualités de coach ?

Luka un entraîneur moderne, jeune, avec beaucoup d'idées, beaucoup de passion. Il possède une vision quand il arrive dans un club. Il avait besoin de trouver le bon endroit pour s'exprimer. Après des moments un peu plus difficiles en Belgique, notamment au Standard de Liège ou même la descente avec Amiens, il s'est retrouvé à un endroit où il avait moins de pression. Il a pu mettre en place toutes ses idées avec un groupe jeune qui était demandeur et cela donne ce qu'on peut voir sur le terrain et au classement. Donc, je ne suis pas étonné parce que la qualité de Luka est présente, elle est visible aujourd'hui. Elle l'était déjà avant, mais parfois, on se cache derrière le résultat pour ne pas voir les qualités d'un coach et c'est une erreur.

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