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Favorites, nouveautés, les chances des Bleues : tout savoir sur la Coupe du monde féminine de football

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

La Coupe du monde féminine de football débute ce jeudi 20 juillet en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les chances des Bleues, les nations favorites, les nouveautés de la compétition : France Bleu vous explique tout ce qu'il faut savoir sur le Mondial qui dure jusqu'au 20 août.

La Coupe du monde féminine se déroule en Nouvelle-Zélande et en Australie du 20 juillet au 20 août La Coupe du monde féminine se déroule en Nouvelle-Zélande et en Australie du 20 juillet au 20 août
La Coupe du monde féminine se déroule en Nouvelle-Zélande et en Australie du 20 juillet au 20 août © AFP - Saeed KHAN

La planète foot a rendez-vous du 20 juillet au 20 août à l'autre bout du monde pour la Coupe du monde féminine qui se déroule en Australie et en Nouvelle-Zélande. Quatre ans après le sacre des États-Unis en France, les meilleures nations se retrouvent en Océanie pour la neuvième édition de la compétition. Les Bleues et leur nouveau sélectionneur, Hervé Renard, affrontent la Jamaïque dimanche pour leur premier match de groupe. Les favorites, les spécificités de ce mondial, le décalage horaire, "l'épidémie" de blessures au genou : on vous explique tout ce qu'il faut savoir.

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8 groupes, 32 équipes, 10 stades

Pour la première fois de l'histoire de la Coupe du monde de football féminine, il y aura 32 équipes en lice, contre 24 en France et 12 lors du premier Mondial en 1991. Un gonflement des effectifs assumé par la Fifa afin de "favoriser le développement du football féminin".

Petite particularité de cette édition qui se déroule à cheval sur deux pays, dont les capitales sont tout de même séparées de 2.155km, les groupes A, C, E et G disputeront leurs matchs en Nouvelle-Zélande et les quatre autres en Australie. La France jouera donc ses matchs en Australie. Les deux premières équipes de chaque groupe seront qualifiées pour les huitièmes de finale et la finale aura lieu au Stadium Australia, à Sydney, devant 83.500 spectateurs.

Groupe A

  • Équipes : Nouvelle-Zélande (pays hôte), Norvège, Philippines, Suisse
  • Villes hôtes : Auckland, Dunedin, Wellington et Hamilton en Nouvelle-Zélande

Groupe B

  • Équipes : Australie (pays hôte), République d'Irlande, Nigeria, Canada
  • Villes hôtes : Brisbane, Melbourne, Sydney et Perth en Australie.

Groupe C

  • Équipes : Espagne, Costa Rica, Zambie, Japon
  • Villes hôtes : Auckland, Dunedin, Hamilton et Wellington en Nouvelle-Zélande

Groupe D

  • Équipes : Angleterre, Haïti, Danemark, Chine
  • Villes hôtes : Adelaïde, Brisbane, Perth et Sydney en Australie

Groupe E

  • Équipes : Etats-Unis (tenantes du titre), Vietnam, Pays-Bas, Portugal
  • Villes hôtes : Auckland, Dunedin, Hamilton et Wellington en Nouvelle-Zélande

Groupe F

  • Équipes : France, Jamaïque, Brésil, Panama
  • Villes hôtes : Adelaïde, Brisbane, Perth et Sydney en Australie

Groupe G

  • Équipes : Suède, Afrique du Sud, Italie, Argentine
  • Villes hôtes : Auckland, Dunedin, Hamilton et Wellington en Nouvelle-Zélande

Groupe H

  • Équipes : Allemagne, Maroc, Colombie, Corée du Sud
  • Villes hôtes : Adelaïde, Brisbane, Melbourne, Perth et Sydney en Australie
La phase de groupes de la Coupe du monde féminine 2023
La phase de groupes de la Coupe du monde féminine 2023 © Visactu

Les Bleues en outsider ?

Après la crise entre les joueuses et la sélectionneuse Corinne Diacre, les Bleues abordent ce Mondial sous le signe de l'apaisement. L'arrivée d'Hervé Renard en mars dernier a fait du bien et l'équipe de France aborde la compétition avec un bilan quasi-parfait. Mais après trois victoires consécutives, les Françaises ont perdu leur dernier match de préparation face à l'Australie.

Les Bleues ont plusieurs réglages à opérer avant leur premier match dimanche contre la Jamaïque. À commencer par la défense. C'est Hervé Renard en personne qui le dit, "défensivement, nous n'étions pas prêtes à jouer ce genre de match", a-t-il déclaré après la défaite contre l'Australie. "Nous avons perdu beaucoup de duels en première période, notamment dans l'axe central".

Autre facteur à prendre en compte, le décalage horaire. Après leur défaite, l'équipe de France ne semblait toujours pas acclimatée. Le coach n'a pas caché qu'il existait des disparités physiques au sein du groupe.

Un cinquième titre pour les États-Unis ?

La suprématie des Américaines se poursuivra-t-elle cette année ? Depuis le premier Mondial en 1991, les USA ont remporté quatre titres et ont toujours été sur le podium. L'équipe aborde donc la compétition en Australie et en Nouvelle-Zélande avec le statut d'hyperfavorite et compte bien décrocher un troisième titre consécutif. Mais attention à l'excès de confiance, les Américaines ont montré quelques signes de faiblesse ces derniers temps. Elles ont notamment perdu trois de leurs quatorze matchs amicaux, à chaque fois contre des nations majeures.

Les États-Unis devront donc se méfier car il y aura de l'opportunisme dans ce Mondial. Notamment du côté du Canada, de l'Angleterre et de l'Allemagne. Les Canadiennes, championnes olympiques en titre, s'imposent comme leurs concurrentes les plus sérieuses. L'Angleterre, championne d'Europe en titre, veut poursuivre sa marche en avant et peut compter sur un effectif de haut niveau. Attention également à l'Allemagne, deux titres de Coupe du monde et huit Euros.

Les cinq stars à suivre

Cinq joueuses sont un cran au-dessus des autres dans ce Mondial. À commencer par Alexia Putellas, 29 ans, double Ballon d'or et meneuse de jeu du FC Barcelone. L'Espagnole s'est imposée comme la joueuse la plus impressionnante du football européen. De retour de blessure, son équipe se dit confiante sur son état de forme.

Pour l'Australie, pays co-organisateur, les chances de victoire passeront forcément par Sam Kerr, légende locale de la sélection féminine. À 29 ans, l'avant-centre de Chelsea compte 121 sélections pour 63 buts avec les Australiennes, dont cinq inscrits lors du dernier Mondial.

Malgré son âge avancé, 38 ans, Megan Rapinoe est sélectionnée pour le Mondial et disputera avec les États-Unis sa quatrième et dernière Coupe du monde. L'attaquante vise un troisième titre d'affilée et va atteindre les 200 sélections, si elle est titularisée samedi contre le Vietnam. Avec 63 buts et 73 passes décisives, l'emblématique joueuse de la franchise d'OL Reign prendra sa retraite en fin de saison. Figure de proue de la lutte pour les droits LGBTQ+ et pour l'égalité salariale dans son sport, Rapinoe reste à l'heure actuelle le visage le plus reconnaissable du football féminin mondial.

En France, celle qui ne faut pas quitter des yeux, c'est Kadidiatou Diani. La footballeuse vient de quitter le PSG (pressentie à Lyon) et tient entre ses pieds une bonne partie des espoirs de l'équipe de France. Les absences sur blessure des deux autres principales armes offensives des Bleues (Delphine Cascarino et Marie-Antoinette Katoto) laissent reposer bon nombre de responsabilités sur les épaules de Diani. Mais à 28 ans, cette dernière n'a pas eu peur de prendre le jeu à son compte cette saison au PSG. Replacée à la pointe de l'attaque, elle a marqué 17 buts en 17 matches de D1 féminine.

Enfin, il faudra compter sur Ada Hegerberg, première lauréate de l'histoire du Ballon d'or féminin. La Norvégienne s'est longtemps positionnée comme la meilleure avant-centre du monde, avant d'être rattrapée par les blessures ces dernières années. Talent précoce, la joueuse de l'OL illumine le football européen depuis plus de dix ans mais n'a toujours pas atteint la trentaine (28 ans tout juste). Elle aussi porte-parole de la lutte pour l'égalité, la Norvégienne n'a pas hésité à se mettre en retrait de sa sélection nationale pendant cinq ans entre 2017 et 2022, dénonçant notamment l'inéquité de traitement entre les équipes masculine et féminine. Meilleure buteuse de l'histoire de la Ligue des champions (59 buts), Hegerberg semble revenue à son meilleur niveau ces dernières semaines, mais sa sélection de Norvège reste sur un camouflet lors du dernier Euro, avec une élimination en poules et un sévère 8-0 encaissé contre l'Angleterre.

Épidémie de stars blessées au genou

Cette Coupe du monde se fera en l'absence de nombreuses vedettes du ballon rond. En France, ni Marie-Antoinette Katoto, ni Delphine Cascarino, pour ne citer qu'elles, ne font pas partie du groupe en raison de graves blessures aux genoux. Depuis plusieurs semaines, cette liste s'allonge au niveau international pour des raisons diverses : physiologie, équipement non adaptés et intensité des matchs.

Une cinquantaine de joueuses de championnats majeurs ont souffert cette saison d'une blessure à un genou, et certaines ne seront pas du voyage en Océanie. Cette longue liste laisse à penser que les joueuses sont plus touchées par ce genre de blessures que les garçons. De plus, leurs délais de retour à la compétition sont souvent allongés : par exemple, Katoto n'a pas joué le moindre match depuis plus d'un an.

Les raisons ? Elles sont multifactorielles pour Gordon Mackay, chirurgien écossais spécialiste du genou, interviewé par l'AFP. Notamment celle de s'entraîner sur les bonnes surfaces et d'avoir des chaussures spécialement conçues pour les femmes. Le spécialiste estime également que ces blessures arrivent "au moins quatre fois, peut-être six fois" plus chez les joueuses, précisant que la forme du bassin peut aussi être un facteur contributif. Les changements hormonaux liés au cycle menstruel ont également été mentionnés comme augmentant potentiellement le risque.

Les décisions de la VAR retransmises en direct

C'est une autre nouveauté de ce Mondial féminin, les explications des décisions de la VAR, l'arbitrage vidéo, seront retransmises, à la fois dans les stades et en direct à la télévision. La commission des arbitres de la Fifa explique avoir acté ce dispositif afin de rendre le processus "plus transparent". Il s'agira d'une première lors d'un tournoi majeur.

Pendant les matches du Mondial, les arbitres pourront consulter un écran sur le bord du terrain avant d'expliquer leur décision, la raison de celle-ci, les joueurs impliqués et faire une brève description en anglais de la situation au public grâce à un micro placé sur leur maillot.

Les matchs diffusés sur France Télévisions et M6, important décalage horaire

Après plusieurs mois de flou, les matchs du Mondial féminin seront bien diffusés en clair. France Télévisions et M6 se sont partagées les droits télévisés. Si les chaînes de télévision des pays d'Europe étaient frileuses, c'est principalement en raison de l'important décalage d'horaire avec les deux pays d'Océanie. Il faut compter entre 8 et 10 heures d'avance en Australie, et 12 heures d'avance pour la Nouvelle-Zélande.

En France, les horaires des matchs seront très variables. Le plus tôt aura lieu à 2h du matin (Argentine - Afrique du Sud). La plupart des matchs seront diffusés entre 8h et 14h. Un huitième de finale aura lieu à 4h du matin, un quart de finale à 3h du matin. Les demi-finales auront lieu soit à 10h, soit à 12h. La finale aura lieu à 12h, heure française.

Le calendrier de l'équipe de France :

  • 23 juillet (12h) : France - Jamaïque à Sydney
  • 29 juillet (12h) : France - Brésil à Brisbane
  • 2 août (12h) : Panama - France à Sydney

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