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ASSE : "Il n'y a qu'un gardien de but qui peut comprendre" (Jérémie Janot)

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L'ancien gardien emblématique des Verts (1996-2012) s'exprime sur France Bleu Saint-Etienne Loire à propos de la boulette de Stéphane Ruffier, dimanche soir contre le PSG (5-0). Une leçon de solidarité qui permet de mieux comprendre la délicate mission du gardien de but, montré du doigt après avoir été célébré comme un héros.

Stéphane Ruffier - Jérémie Janot
Stéphane Ruffier - Jérémie Janot © Maxppp

Depuis dimanche soir, l'image de Stéphane Ruffier qui rate le contrôle d'une passe en retrait de Jérémy Clément, pour marquer contre son camp, fait le buzz sur la planète football. C'est une "boulette" personne ne le conteste, surtout de la part d'un gardien en pleine forme, qui a fait l'exploit en Ligue Europa jeudi dernier à Geoffroy-Guichard et qui est sélectionné en équipe de France. Mais dans le monde du football, personne ne reproche cette boulette à Stéphane Ruffier, surtout pas chez les gardiens.

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Nous avons demandé son avis au plus emblématique des gardiens des Verts, Jérémy Janot.

"Sur un dixième de seconde, tu es soit le héros, soit le zéro"

"Comme tous les gardiens de buts de France et de Navarre on a été extrêmement malheureux, parce qu'il n'y a qu'un gardien de but qui peut comprendre ce que peut ressentir un gardien dans ces moments là. Pour l'avoir vécu, ça fait mal. On a tout le temps un dixième de seconde pour décider, et sur ce dixième de seconde, tu es soit le héros, soit le zéro "

"Dieu merci c’est la boulette"

"Il n'y a pas de vaccin contre la boulette. Et tu ne sais jamais quand elle va arriver. Généralement elle arrive quand tu es au top. En ce moment Stéphane est au top, il enchaîne les grosses performances. Et quand c'est comme ça il y a deux choses qui te guettent : la boulette et la blessure : Dieu merci c'est la boulette. Dans un match où de toute façon ça allait être compliqué, on peut vraiment pas lui en vouloir après toutes les bonnes performances qu'il a enchaînées "

Comment se relever de cette boulette ?

"Ce qui me dérange, c'est qu'il n'y a pas de match pendant une quinzaine de jour. J'espère qu'il jouera avec les Bleus. L'idéal, ça aurait été de rejouer tout de suite ou une semaine après. Il n'y a pas à douter, c'est vraiment la faute à pas de chance. Il a réussi ce geste 999 fois, la 1000ème elle n’est pas passée. Faut pas gamberger. L’histoire est terminée. Ce n’est pas un souci pour lui."

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