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Tour de France : sur ses terres, le Libournais Quentin Pacher va "apprécier le moment"

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Il sera le régional de l'étape, ce vendredi. Le peloton du Tour de France arrive dans la ville de naissance de Quentin Pacher, Libourne. Le coureur de l'équipe B&B, 37e du général, s'apprête à boucler un deuxième Tour, qu'il juge "satisfaisant". On fait le bilan, à trois jours des Champs-Elysées.

Quentin Pacher s'est encore échappé à de nombreuses reprises sur les routes de son deuxième Tour. Quentin Pacher s'est encore échappé à de nombreuses reprises sur les routes de son deuxième Tour.
Quentin Pacher s'est encore échappé à de nombreuses reprises sur les routes de son deuxième Tour. © AFP - Thomas Samson

Il s'est fait une petite frayeur pour finir. Quentin Pacher a chuté au début de la 18e étape, ce jeudi, entre Pau et Luz Ardiden. Si ses espoirs de prendre l'échappée sont partis en fumée, le Libournais, râpé au coude, a pu terminer l'étape à la 37e place, à 3 minutes 15 de l'intouchable slovène Tadej Pogacar. Ce vendredi, il sera sur ses terres, avec une arrivée à Libourne, au départ de Mourenx. A trois jours de la fin du Tour, Quentin Pacher a fait le bilan de sa deuxième Grande Boucle. 

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France Bleu Gironde : On vous a vu chuter en début d'étape. Qu'est ce qu'il s'est passé? 

Quentin Pacher  J'étais en train de suivre les offensives dans le début de l'étape. Et le coureur qui était devant moi, Sergio Henao, a mis sa roue avant dans le bas-côté et a chuté en remontant sur la route. J'étais pile dans sa roue, donc impossible de l'éviter. Mais heureusement, ça n'était pas vraiment grave. Comme on dit, il y a du vernis qui a sauté, rien de cassé. J'ai pu repartir avec un nouveau vélo.

Comment vous sentez-vous après 18 étapes du Tour de France? 

J'attendais les Pyrénées et le passage dans le Sud-Ouest avec impatience. J'ai bien récupéré tout au long des trois semaines. J'étais plutôt à mon aise sur l'étape qui se terminait au col du Portet. Il y a de la fatigue, forcément, c'est le Tour de France. Mais je suis encore encore d'attaque encore pour ces trois derniers jours. 

Il reste une étape plate ce vendredi, et un contre-la-montre samedi... Ca sent déjà bon les Champs-Elysées ?

C'est sûr que quand on a passé tous les massifs montagneux, l'horizon s'éclaircit un petit peu. Les étapes de montagne. sont redoutées, parce que si on a un jour de moins bien, qu'on est malade ou qu'on a un pet quelque part, ça peut être des journées compliquées pour rentrer dans les délais. Donc c'est sûr que l'horizon se dégage un peu quand ça devient un peu plus abordable en termes de dénivelés et de difficultés, juste avant Paris.

Echappé à de nombreuses reprises, 8e de la 14e étape... Quel bilan tirez-vous de ce Tour ?

Satisfaisant, j'ai envie de dire. L'an dernier, j'étais rentré à trois reprises dans le top 10, j'avais été vraiment en réussite sur ce que j'avais tenté. Cette année, je pense que ma condition physique est similaire, voire peut-être un peu supérieure, mais les opportunités, les choix que j'ai fait ou pas fait à des moments, ont fait qu'il y a moins de résultats significatifs.  

Quentin Pacher à l'attaque, devant son coéquipier Pierre Rolland, lors de la 14e étape entre Carcassonne et Quillan.
Quentin Pacher à l'attaque, devant son coéquipier Pierre Rolland, lors de la 14e étape entre Carcassonne et Quillan. © AFP - Thomas Samson

Ma plus belle journée a été l'étape à Quillan, où je termine dans le Top 10. Après, il y a la satisfaction aussi d'avoir été élu plus combatif sur une étape et acteur à de nombreuses reprises. Donc, c'est quand même un bilan positif. Ca reste le Tour de France, la plus belle course du monde, et j'étais physiquement à la hauteur de l'évènement. 

Vous parlez de l'étape de Carcassonne, où vous étiez combatif du jour. Vous êtes donc monté sur le podium à l'arrivée. Ça fait quoi de monter sur le podium dans la plus grande course du monde ? 

L'année passée, j'avais été échappé à de nombreuses reprises, mais je n'avais pas été jamais été élu combatif du jour. Là, ça a été le cas. C'est forcément plaisant d'être aux côtés des maillots distinctifs dans la plus grande course du monde. Ça fait plaisir, et ça donne envie encore plus d'aller de l'avant dans la suite du Tour, pour moi personnellement et pour l'équipe.

Echappé solitaire lors de la 13e étape entre Nîmes et Carcassonne, Quentin Pacher a été élu coureur le plus combatif du jour.
Echappé solitaire lors de la 13e étape entre Nîmes et Carcassonne, Quentin Pacher a été élu coureur le plus combatif du jour. © AFP - Thomas Samson

On arrive dans quelques heures en Gironde, sur les routes où vous avez commencé le vélo... 

Ouais, c'est ça. Je suis né à Libourne. J'ai grandi dans le Pays foyen et j'ai commencé à faire du vélo avec mon papa au milieu des vignes. La première fois que j'ai vu des pros, c'était sur le critérium de Castillon... Donc oui, ça va me rappeler beaucoup de souvenirs. 

Quentin Pacher salue le maillot vert Mark Cavendish à Carcassonne, au départ de la 14 étape. Il terminera 8e.
Quentin Pacher salue le maillot vert Mark Cavendish à Carcassonne, au départ de la 14 étape. Il terminera 8e. © Radio France - Thomas Samson

Vous allez passer une journée particulière ? 

Oui, c'est sûr. En plus j'arrive un petit peu sans pression, parce que ce ne sont pas des étapes qui ne me conviennent, je n'ai plus rien à jouer. J'ai juste à apprécier le moment. J'ai été en contact avec ceux qui ont fait en sorte que le Tour de France passe à Libourne et à Saint-Emilion. Je connais leur investissement et j'ai vu tout le cœur à l'ouvrage qu'ils ont mis. 

La dernière fois que le Tour est passé à Libourne, c'était l'année où je suis né

La dernière fois que le Tour est passé à Libourne, c'était l'année où je suis né [1992] c'est un petit clin d'œil. Donc il me tarde d'y être, il y a énormément de gens qui me soutiennent dans la région. Le Tour n'y passe pas souvent, et les courses professionnelles, de manière générale, non plus. Donc pour moi, ce sera un vrai moment de partage.

Un dernier mot sur Tadej Pogacar. Il est maillot jaune avec presque six minutes d'avance, maillot blanc, maillot à pois. Trop fort, tout simplement ? 

C'est le plus fort de la course. Ca a été entériné sur les étapes de montagne. Ouais, je pense qu'il n'y a pas grand chose à rajouter... 

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