Tour de France 2024 : le plateau de Beille, souvent décisif pour la victoire finale

Plus Beille la vie pour le Tour de France ! Après neuf ans d'absence, le Plateau de Beille revient dans la (Grande) boucle. Le site des Pyrénées ariégeoises a été utilisé par une course cycliste pour la première fois en 1995 avec la Route du Sud (devenue aujourd'hui Route d'Occitanie), avant qu'il ne soit le final d'une étape du Tour de France en 1998.

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Cette année-là, c'est Marco Pantani qui s'impose. Une étape décisive où le grimpeur italien commence à grignoter son retard au classement général. Avec sa victoire en Ariège, il reprend une minute et 40 secondes au maillot jaune allemand Jan Ullrich, vainqueur sortant du Tour 1997. Et à Paris, c'est finalement Pantani qui remporte le Tour 1998.

Qui gagne à Beille gagne aussi (souvent) à Paris

Beille a d'ailleurs une particularité, rappelle l'historien du cyclisme Olivier Perrier : jusqu'en 2007 celui qui y gagne est aussi vainqueur du Tour à Paris. Outre Pantani en 1998, c'est aussi le cas de Lance Armstrong en 2002 et 2004, avant que l'Américain ne soit déchu pour dopage.

En 2007, Alberto Contador remporte à Beille sa première victoire d'étape sur le Tour de France, devant le maillot jaune Michael, qui sera. ensuite exclus pour soupçons de dopage. Quelques jours plus tard, l'Espagnol est sacré à Paris, là aussi pour la première fois.

En 2011, la victoire inattendue de Jelle Vanendert n'est pas synonyme de succès parisien pour le coureur belge. Idem le 16 juillet 2015 quand Joaquim Rodriguez s'impose en solitaire. Le puncheur espagnol est alors un des meilleurs coureurs du moment, mais il ne remporte pas le Tour.

Mais cette journée là reste gravée dans la mémoire des Ariégeois, des coureurs et des suiveurs : avant l'arrivée de Rodriguez, un terrible orage éclate, et les spectateurs sont obligés de se trouver un abri. Les plus courageux restent stoïques, sous les ponchos distribués par la caravane publicitaire. Depuis, le Tour n'est plus revenu à Beille.