La Coupe de France de VTT trial, rendez-vous des cyclistes acrobates

Les vélos se cabrent, devant des rochers ou des cylindres de béton, tandis que couinent leurs amortisseurs. Des vélos sans selle, car un tel accessoire s'avèrerait superflu:  les 250 compétiteurs de 10 à 30 ans environ sautent d'obstacle en obstacle, plus qu'ils ne roulent. D'ailleurs,  il y a régulièrement des chutes comme en témoigne Nathan Gaudens, 17 ans, vainqueur dans sa catégorie ce dimanche. "Je sors de blessure, ça fait un mois que j'ai repris l’entrainement sérieusement... Je ne m'attendais pas à être sur le podium". Et pourtant le résultat est là. Son secret? Le même que beaucoup d'autres compétiteurs. "Beaucoup beaucoup d'entraînement ! Je pratique le trial depuis cinq ans, et faut vraiment persévérer ! ".

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Johan, 16 ans, a fait 7 heures de routes depuis Montpellier pour participer. Avec l'envie, explique t-il, de continuer à progresser en se lançant constamment de nouveaux défis:

Des obstacles plus grands, plus hauts, plus impressionnants.  Et puis aussi explorer de nouvelles techniques, pour franchir ces obstacles." Johan

Serge Froissard, organisateur de l'évènement et manager de l’Équipe de France, y voit même une "école de la vie: vous avez des obstacles, des problèmes à résoudre. Il y a une dimension physique, une dimension mentale parce que y a de l'engagement: le rocher de trois tonnes ne bougera pas si vous rentrez dedans."

A propos: dangereux,  le VTT trial? Les chutes y sont récurrentes, mais "on a une traumatologie relativement faible", modère t-il. "On peut quand-même avoir des cartons comme dans le BMX ou la moto, mais si on apprend par étapes, avec des entraîneurs, ça s'apprend par paliers".

Au delà des compétiteurs et de leur encadrement, quelques poitevins sont venus admirer le spectacle, impressionnés par les prouesses de ces acrobates sur roues. Les deux autres manches du championnat de France se tiendront aux mois de juillet dans les Hautes-Alpes, et août en Isère.