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Deuxième entrainement pour Maxime Renoux avec Laboral Kutxa, avant l'Essor Basque

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Le jeune cycliste angloy Maxime Renoux a signé cet hiver un contrat espoir avec Laboral Kutxa, la filière espoir de l’équipe Euskaltel-Euskadi. Alors qu'il s'apprête à participer à l'Essor Basque en février, l'ancien licencié de l'Aviron Bayonnais évoque cette mi-saison.

Maxime Renoux, et sa mère Françoise Diribarne Maxime Renoux, et sa mère Françoise Diribarne
Maxime Renoux, et sa mère Françoise Diribarne - DR

Ce samedi 22 janvier, il va traverser la frontière pour rejoindre Azpeitia. Le siège de l'équipe cycliste Euskaltel-Euskadi, situé en Guipuzcoa. Lui, c'est Maxime Renoux. A 18 ans, le jeune angloy a troqué cet hiver le maillot de l’Entente Iparralde (qui regroupe les juniors de l’Aviron Bayonnais et du SA Mauléon) pour celui de Laboral Kutxa, l'équipe espoir de la Fondation Euskadi. Avant d'entamer la première des quatre saisons espoir avec la formation basque, Maxime Renoux évoque l'intersaison, sa nouvelle équipe, l'Essor Basque, première course de la saison et ses ambitions.

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France Bleu Pays Basque : Comment s'est faite votre arrivée au sein de Laboral Kuxta ?

Ça s'est fait assez tard, pour ma part, comparé aux 16 autres coureurs de l'équipe. Fin août - début septembre. J'ai fait plusieurs podiums sur une course au de l'autre côté de la frontière (les classiques de Cantabrie, d’Ognate et le critérium d’automne, ndlr). C'est là qu'ils m'ont contacté et que ça s'est fait. C'était alors l'objectif de la saison, de pouvoir rentrer dans cette équipe parce que c'est le plus haut niveau en amateur. C'était une super nouvelle nouvelle.

Depuis, comment se prépare la saison, durant l'hiver ?

J'ai un coach de l'équipe qui me fait des plans d'entraînement par semaine - à distance via différentes plateformes - et donc je dois me débrouiller pour pour pouvoir faire les séances entre les heures de cours. Sinon, je pars de cours et je me débrouille pour les rattraper. C'est donc un programme, avec le nombre d'heures de vélo qu'on doit faire par jour, avec quelques exercices spécifiques. On a des capteurs de puissance, etc. L'entraîneur nous dit à distance, "tu fais des intervalles sur telle ou telle puissance", donc nous, on respecte ça. Il faut respecter à la lettre pour pouvoir être en forme et arriver bien pour les courses. C'est le cas pour les 17 coureurs de l'équipe. Ensuite, on a quelques entrainements où tout le monde est réuni, comme ce sera le cas ce samedi 22 janvier à Azpeitia. Là aussi, on fait des exercices spécifiques, on se teste. Sur des exercices, des activités ludiques, avec un travail sur la durée et une simulation d'étape. C'es relativement large mais ça permet aussi d'apprendre à connaître mes équipiers.

L'Essor Basque ? La course à la maison que je regarde depuis tout petit !

Etant le seul originaire du Pays basque nord, comment cela se passe-t-il pour vous ? 

Au siège, à Azpeitia, tout le monde parle basque, c'est donc une tout autre ambiance et on est tous assez proches, même si on ne se connaissait pas forcément avant. On se voyait pour quelques uns sur certaines épreuves mais sans réellement se connaître. Au final, ça donne une ambiance familiale entre nous, même si je suis le seul de ce côté de la frontière. En plus, ce week-end, on va tous avoir nos tenues pour la saison qui arrive. C'est une première alors je suis pressé. Une tenue complète, hiver-été avec des survêtements. Pour la première fois, on va vraiment avoir ce sentiment d'appartenance, en portant tous les mêmes couleurs. Même si c'est évidemment déjà officiel, la symbolique sera forte avec tous les autres. 

C'est un joli clin d'œil, votre saison va débuter le 5 février avec l'Essor Basque...

C'est la course à la maison que je regarde depuis tout petit, que je suis depuis tout petit. C'est un petit objectif, mais bon, je ne sais pas à quoi m'atteindre dans cette nouvelle catégorie. On verra ce que ça donne. Physiquement, ça va être très dur car c'est du très, très haut niveau. Il faut surtout que j'arrive à pouvoir prendre du plaisir et souffrir en même temps sur les routes. 

Anna Paul
Anna Paul

Sur cette première saison en espoir, quels objectifs vous êtes vous fixés ?

Je ne me suis pas fixé trop d'objectifs, car je vais surtout découvrir la catégorie. Je veux pouvoir aider l'équipe, aller le plus loin possible, on a des coureurs qui sont très, très forts, qui ont failli passer pro l'an dernier. Donc, globalement, être en mesure de les aider tout en découvrant un tout nouvel univers. Après, je veux continuer à grandir. Déjà, je suis plus un grimpeur. Je n'ai pas trop le physique pour une étape de plat. J'ai quelques lacunes en sprint même si j'essaie de combler ces aspects là. Mais je prends beaucoup de plaisir dans les montées. Quant au contre la montrée, je n'ai pas trop eu l'occasion de le pratiquer. C'est un exercice que j'affectionne beaucoup, que j'adore et j'espère le travailler dans les années à venir. Ce que j'apprécie particulière c'est le fait de pouvoir gérer mon effort sur la longue durée. 

Avec l'objectif à terme de passer pro...

C'est mon rêve... Comme des "anciens" cyclistes passés par la Fondation Euskadi : Romain Sicard, Loïc Chetout, Cyril Barthe. Je sais qu'avec cette équipe, c'est le plus haut-niveau amateur que je m'apprête à disputer. Ils vont me fournir toutes les cartes pour que je puisse me préparer, progresser, travailler pour atteindre mes objectifs. Maintenant, je sais que la route est encore longue, qu'il reste encore beaucoup de travail et que ça ne fait que démarrer. Mais je compte tout donner. Alors, évidemment, il y a un petit peu de pression. Mais je me dis surtout que c'est ma première année chez les espoirs. Il y a quatre ans, donc quatre ans, c'est long et c'est court à la fois. Mais je fais entièrement confiance en l'équipe. 

C'est mon grand frère qui m'a donné l'idée de faire du vélo.

Et par rapport à vos études, comment conjuguez-vous les deux ?

Ca a déjà été assez compliqué jusqu'à la période d'examens. Mais je ne compte pas arrêter. Le DUT gestion des entreprises et des administrations que je suis en train de faire à Bayonne est sur trois ans. C'est important d'avoir derrière un bagage, parce qu'on ne sait jamais, une blessure ou autre... Je vais donc pousser jusqu'au Bac+3, jusqu'à la fin du DUT. Ensuite, j'aimerais pouvoir faire une année avec seulement du vélo pour ma dernière année espoir si d'ici là, je n'ai pas encore réussi à passer le cap chez les professionnels.

Côté famille, comment vivent-ils et vous accompagnent-ils dans cette aventure ?

C'est ma mère qui, depuis tout petit, m'amène sur les courses et qui s'est toujours débrouillée pour que je puisse faire des compétitions dans les meilleures conditions, avec toujours du bon matériel. D'autant qu'elle aussi est sportive (Françoise Diribarne, ndlr), championne de France vétéran 2019 de waveski. C'est beaucoup d'investissements et de sacrifices. Ensuite, il faut toujours se débrouiller pour trouver des sponsors. Notamment matériels, ça a été le cas sur ces deux dernières années junior. Et pour pouvoir aboutir à ce projet, de passer professionnel, ça va engendrer de nouveaux coûts, donc il faut gérer aussi ces à côté, avec la recherche de partenaires. Ma mère nous a élevé, mon frère et moi. Mon grand-frère a six ans de plus que moi. Il avait fait aussi un peu de vélo. D'ailleurs, c'est ce qui m'a donné l'idée d'en faire après m'être abimé les pieds. Je sais qu'il est fier de moi, il m'a félicité plusieurs fois. Cette année, il m'a offert un album photo avec toutes mes années de vélo depuis dix ans, depuis ma première licence à l'Aviron Bayonnais.

Maxime Renoux avec sa mère François Diribarne
Maxime Renoux avec sa mère François Diribarne - Anna Paul
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