Basket - Equipe de France : "Aller aux Jeux olympiques, c’est beaucoup d’excitation" selon Valériane Ayayi

France Bleu Gironde : Comment se sent-on à quelques jours de disputer ses premiers Jeux olympiques ?

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Valériane Ayayi :  C’est beaucoup d’excitation. Les plus anciennes nous ont expliqué comment cela allait se passer au niveau de l’enchaînement des matchs, de la gestion de la fatigue, de l’euphorie. On a hâte d’y être pour découvrir ce monde spécial que sont les Jeux Olympiques.

Et ce sera aussi l’occasion de côtoyer de grands champions au village olympique ?

Totalement. J’en connais certains d’autres sports, parce qu’avec l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance, NDLR), on est déjà plongés dans ce monde-là, mais ce sera une bonne occasion de se revoir et de voir à quel point on a tous évolué. Je vais aussi pouvoir rencontrer certains sportifs que j’admire et que je regarde d’habitude à la télé.

Vous vécu les précédents JO en tant que spectatrice. Quel est votre meilleur souvenir ?

Evidemment, c’est la médaille d’argent de l’équipe de France de basket féminine à Londres en 2012. A ce moment-là on était en Roumanie pour le championnat d’Europe des moins de 18 ans. Dès que l’on pouvait, on regardait les matchs sur les rares chaînes françaises que l’on pouvait capter.

Et la préparation passe aussi par Bordeaux, là où vous avez commencé le basket. Comment le vivez-vous ?

C’est toujours plaisant d’être chez soi. Du coup je connais une bonne partie des fans qui sont venus nous voir lors de la journée portes ouvertes. Beaucoup d’entre eux m’ont connue lorsque j’étais jeune et c’est un plaisir de pouvoir les rencontrer en portant le maillot de l’équipe de France.

Vous faites partie des plus jeunes de l’équipe de France, mais vous avez déjà acquis de l’expérience, que ce soit en club ou en sélection. Quel statut pensez-vous avoir dans ce groupe ?

Je me sens encore comme une jeune joueuse, avec beaucoup à apprendre. Je n’ai qu’une jeune et courte carrière, malgré les expériences que j’ai pu vivre. Le groupe vit très bien, et les plus anciennes nous tirent vers le haut et nous permettent de grandir.

Tout objectif personnel serait dérisoire.

Malgré tout, vous commencez à être titulaire en équipe de France. Est-ce-que vous avez des ambitions personnelles, en termes de temps de jeu ou de points par match ?

Non, pas du tout, je suis au service de l’équipe. Je ne peux pas me fixer d’objectif personnel, ce serait complètement contradictoire avec les valeurs de l’équipe de France. On est toutes au service de l’équipe, quel que soit notre ancienneté ou notre temps de jeu. Les 12 joueuses sont très importantes pour le collectif, et tout objectif personnel serait vraiment dérisoire.

Quatre ans après la médaille d’argent de Londres, avec quelles ambitions part l’équipe de France ?

On part avec de l’ambition, mais il faut prendre les matchs les uns après les autres. Il faut que l’on aborde cette compétition comme toutes les autres compétitions où la France a réalisé de bonnes performances. Pour faire un bon résultat, il faudra que l’on soit prêtes et que l’on se batte sur chaque match.

Vous allez quitter Lattes-Montpellier à la fin de la saison, pour signer à Villeneuve d’Ascq. Quel bilan faites-vous de ces deux années ?

C’est un bilan positif, c’est rare de partir sur un doublé coupe-championnat. On a eu une saison difficile, ça n’a pas été facile d’accepter de ne pas jouer la coupe d’Europe. Du coup on s’est recentré sur ces deux objectifs, que l’on a atteints. Au-delà des résultats c’est un groupe qui vivait bien et qui va me manquer. Mais Villeneuve d’Ascq a su me convaincre. Le club monte en puissance, il a de l’ambition, des bonnes structures. Sur un plan de carrière c’est plutôt un bon choix. Enfin, je l’espère.

Que vous ont apporté les deux mois aux Etats-Unis, entre les deux saisons montpelliéraines ?

Énormément de choses. Ces deux mois m’ont complètement transformée en tant que personne, j’ai découvert des gens exceptionnels là-bas. J’ai aussi pu travailler énormément, gagner en confiance, et mon jeu s’est modifié lui aussi.

Et après les JO, quel sera votre programme ?

Une dizaine de jours de vacances déjà. Cela fait deux ans que je n’ai pas eu de vraie coupure entre San Antonio et la préparation aux JO. Et ensuite, il faudra ré-attaquer avec Villeneuve d’Ascq, pour une saison qui s’annonce difficile. Mais bon, c’est ça que l’on aime.

Le parcours de Valériane Ayayi

Valériane AYAYI
Née le 29 avril 1994 à Bordeaux
1,85 cm, ailière
38 sélections en équipe de France
Carrière amateur :
CMO Bassens
US Le Bouscat
Basket Landes
Centre fédéral du basket
Carrière professionnelle :
Basket-Landes (2012-2014)
Lattes-Montpellier (2014-2016)
San Antonio Stars (2015)
Villeneuve d’Ascq (2016- ?)
Palmarès :
Championnat de France (2016)
Coupe de France (2015, 2016)
Championnat d’Europe U18 (2012)
Médaillée d’argent au Championnat d’Europe (2013)
Médaillée d’argent au Championnat du monde U19 (2013)
Médaillée de bronze au championnat d’Europe U16 (2010)