Saran rejoint l'élite du handball français !

Ils pensaient jouer le maintien, les voilà champions ! Les handballeurs saranais décrochent le titre de Pro D2, après leur match nul hier à Massy, 23-23. Ils accèdent dans le même temps à la première division, en s'évitant la délicate épreuve des playoffs, eux qui évoluaient encore en Nationale 1 l'an passé. Un exploit retentissant pour cette bande de copains, tout simplement "heureux et surpris" de s'imaginer jouer l'an prochain le PSG ou encore Montpellier.

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"On est en LNH, bordel !", Yann Gheysen, le capitaine de l'USM

Pourtant, que ce fut dur hier. Dans un palais omnisports Pierre-de-Coubertin, plein à craquer et acquis à la cause des joueurs de Massy, les Saranais sont très rapidement rattrapés par l'enjeu. Les pertes de balles s'accumulent en début de match et la crispation se lit sur les visages des joueurs. "On n'était pas dedans, concède le capitaine, Yann Gheysen. Les balles devenaient plus lourdes, bizarrement, on n'arrivait pas à mettre en place notre jeu."

L'USM Saran comble finalement un handicap de 3 buts à la pause : 11-11. Mais rebelote en début de seconde mi-temps, les mauvais choix s’enchainent et rapidement, Saran accuse rapidement un retard de 4 buts. Poussés par les 160 supporters Saranais, tous vêtus de bleu, parqués dans un côté de la salle, l'USM grappille petit à petit son retard jusqu'à passer devant à quelques minutes du terme : 22-23.

Dans une fin de match irrespirable, les joueurs du Loiret se font égaliser. Puis, plus rien jusqu'à la sirène libératrice. Les joueurs se sautent dessus, se congratulent, s'enlacent. "On est en LNH, bordel !", s'exclame un Yann Gheysen en sueur.

"Ce club le mérite", Ahmed Ahouari, arrière droit de l'USM

Démarre alors une belle fête sur le parquet. Les supporters descendent des tribunes pour féliciter leurs héros à coups de "On est en D1". Dans l'euphorie générale, Fabien Courtial, le coach saranais se laisse porter par les supporters et manque d'y laisser sa chemise_: "C'est juste énorme. Je pensais que j'allais fondre en larmes, mais en fait, je suis encore plus lucide. Bravo aux joueurs."_

Qui aurait pensé à tel scénario en début de saison, lorsque l'USM, petit poucet et fraîchement promu de Nationale 1 démarrait son opération maintien ? "C'était plutôt ça l'objectif, confie Yann Gheysen_. On aurait signé pour le maintien direct, et là on est champion. C'est n'importe quoi !"_

Au bord des larmes, Ahmed Ahouari, le doyen de cette équipe met un terme à sa carrière à 43 ans. "C'est clair que finir comme ça, c'est vraiment positif. On a toujours cru en nous et ça a été une grosse force. Je souhaite le meilleur à l'USM, ce club le mérite !"

Maintenant, il faut déjà penser à l'après. Trouver environ 160 partenaires pour arriver à un budget d'1 millions 600.000 euros, contre 1 million actuellement. "On va se mettre au travail", assure Duarte Da Costa, le président. Mais hier la fête primait sur tout le reste. Une fête qui s'est prolongée jusque tard dans la nuit à la hall du Bois-Joly avec les supporters.