Polémique autour de la réhabilitation d'un soldat avignonnais fusillé pour l'exemple

Il y a un siècle, Prosper Dauvergne était fusillé *à Souilly dans la Meuse* . Le 20 mai 1915, ce soldat a refusé qu'on lui bande les yeux devant le peloton d'exécution.

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Il appartenait au 58e Régiment d'Infanterie basé à Avignon et la justice militaire française l'a condamné à mort pour abandon de poste, voie de faits envers un supérieur et alcoolisme excessif.

Serge Truphemus, un historien vauclusien de l'association Les Poilus de Vaucluse, explique que ce soldat a été ***"fusillé pour faire un exemple car il n'acceptait pas l'autoritarisme des gradés à l'arrière des lignes de front". ***

Il demande qu'on inscrive le nom de Prosper Dauvergne sur le monument aux morts de la mairie d'Avignon. Les associations d'anciens combattants sont réticentes.

"Ce soldat a été fusillé pour faire un exemple auprès de ses camarades. Il n'a pas trahi son pays, il est victime d'une injustice militaire. C'est une page noire de notre histoire."

Serge Truphémus, historien

Serge Truphémus explique qu'il faut tourner cette "page noire" de notre histoire et proposer une réhabilitation *"symbolique_* "_ avec une plaque au côté du monument aux morts.

Les associations d'anciens combattants expliquent que ce soldat d'Avignon n'est pas mort pour la France , tombé au combat, et que sa place n'est donc pas dans le péristyle de l'hôtel de ville.

L'historien rappelle qu'un monument aux morts n'est pas réservé aux morts pour la France . Il assure que l'accusation de Prosper Dauvergne a été montée à charge au début du conflit pour "faire un exemple" .